Un professeur de la VUB veut de nouvelles mesures: “Un décès toutes les 14 minutes à cause d'une partie de la population”

La baisse des chiffres du coronavirus est quasiment à l’arrêt. Ce que les experts redoutaient semble désormais inévitable: nous avons atteint un “plateau” au niveau des courbes et ce plateau est encore beaucoup trop élevé, à savoir plus de 2.000 nouvelles infections par jour.

“Les chiffres continuent de baisser de 7%. À ce rythme-là, nous n’atteindrons le seuil de 800 contaminations que dans 14 semaines”, s’inquiète le professeur de médecine à la VUB Dirk Devroey. “Sans mesures supplémentaires, nous ne parviendrons pas à contenir le virus et, toutes les 14 minutes, quelqu’un succombera dans notre pays à la Covid 19", prolonge-t-il.

“Et nous devons atteindre la barre des 800 le plus rapidement possible parce que, comme ça, nous restons maîtres de la situation”, explique Devroey à Het Laatste Nieuws. “La capacité des hôpitaux restera alors suffisante et nous pourrons relancer l’économie. Mais avec 2.000 nouvelles infections par jour, de nouveaux foyers vont apparaître. Nous le constatons déjà dans le sud de la Flandre occidentale et dans la région frontalière du Luxembourg, où les chiffres augmentent à nouveau depuis dix jours. De cette façon, nous nous dirigeons donc tout droit vers une troisième vague”.

Devroey plaide sans plus attendre pour de nouvelles mesures, qui devraient nous aider à sortir de cette situation précaire: “La situation actuelle ne permet pas d’attendre plus longtemps pour prendre des mesures. Les médecins ont mis en garde presque des mois à l’avance pour une deuxième vague, et on a trop tardé pour prendre de nouvelles mesures. Si nous le faisons encore maintenant, il sera trop tard”, indique-t-il encore.

Le professeur appelle également à commencer par mieux respecter les mesures déjà en vigueur. “L’horeca est fermé, mais le télétravail n’est pas toujours respecté, je vois qu’il y a beaucoup de circulation, que les gens font des courses et passent de grosses commandes auprès des bouchers et des traiteurs. Les gens se retrouvent à 20 dans les bois, apportent des boissons et font la fête sur place. Le sens des responsabilités d’une partie de la population fait actuellement défaut”, déplore-t-il.