Une Aubeloise reconnue coupable de plus de 50 escroqueries

Les faits avaient été découverts en octobre 2018 à la suite d'une plainte déposée par une agence de voyage bruxelloise qui n'avait pas été payée pour un voyage en Grèce réservé par la prévenue.

Des locations de logements ou de véhicules ainsi que des achats avaient été effectués de la sorte, sans jamais les payer. Alors qu'elle était sans emploi, la femme avait fait croire à son mari qu'elle travaillait dans un cabinet d'avocat.
Au total, 57 préventions étaient reprochées à la trentenaire, pour un préjudice total avoisinant les 30.000 euros.

La prévenue est devenue une "arnaqueuse professionnelle", selon les mots de la procureure du Roi. Elle est parvenue à duper des personnes qui d'ordinaire sont vigilantes, comme son chirurgien ou une avocate qui lui a loué un bien. Le ministère public avait donc demandé une lourde peine pour sanctionner la récidiviste, déjà condamnée en 2018.

Du côté de la défense, on plaidait en faveur d'un sursis probatoire, expliquant que l'arrestation de la trentenaire devant l'école de ses enfants et la détention provisoire lui avaient fait prendre conscience de la gravité de ses actes. "Depuis son arrestation, ma cliente a repris sa vie en main. Elle travaille depuis un an et le couple est en médiation de dettes", expliquait son avocat.

Le tribunal a finalement suivi les réquisitions du parquet et a condamné l'Aubeloise à une peine de 40 mois de prison avec un sursis d'une durée de 3 ans pour ce qui dépasse la détention préventive. Le jugement prévoit également une amende de 1.600 euros, pour laquelle la prévenue bénéficie d'un sursis probatoire. Elle devra par ailleurs indemniser trois victimes qui s'étaient constituées parties civiles à hauteur d'un montant total de 6.700 euros.

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