Une bombe toutes les deux semaines en Belgique

Le service de déminage de l'armée a désamorcé l'an dernier treize engins et a dû se rendre à douze reprises sur les lieux d'une explosion. En 2011 on dénombrait 22 bombes neutralisées et sept explosions, selon des chiffres du SEDEE.

"Cela ne concerne pas les explosifs datant de la Première Guerre Mondiale qui sont régulièrement retrouvés dans la région du Westhoek", explique le colonel Luc Moerman. "Mais bien les engins explosifs destinés à des fins criminelles ou à des attentats terroristes. On ne peut toutefois pas relier tous les explosifs au grand banditisme ou à la mafia. Dans certains cas cela peut tout aussi bien concerner un mari qui règle ses comptes avec sa maîtresse et a appris à fabriquer une bombe sur internet."

Le service de déminage est également parfois confronté à des "hoax". "Ce sont des engins qui ressemblent à une bombe, mais n'en sont pas une dans les faits. On y a par exemple placé de la plastine à la place de la poudre explosive." L'an dernier, le SEDEE a été confronté à ce cas à trois reprises, contre une seule en 2011. Le service est également confronté à de fausses alertes.

La plupart des alertes à la bombe proviennent de grandes villes et concernent principalement des lieux d'enseignement. Les aéroports, commerces horeca, gares et palais de justice sont également régulièrement la cible des poseurs de bombe.