Une étude de l’UCL recommande la fin du confinement: “Des effets pervers sur la santé”
Mise à jourLes mesures les plus strictes de confinement en vigueur en Belgique ont un impact très marginal, ressort-il d’une étude comparative menée par Vincent Laborderie de l’UCLouvain, qui bien que “non finalisée” présente des résultats “suffisamment significatifs pour être diffusés”.
Partager par e-mail
L’étude met en comparaison l’évolution de nouveaux cas détectés et du nombre de nouvelles hospitalisations en Belgique et aux Pays-Bas. L’objectif est donc de comparer les performances de lutte contre la pandémie entre les deux pays qui ont adopté une approche différente: celle des Pays-Bas étant moins stricte.
Et pourtant...
Chez nos voisins du nord, le respect de la distanciation sociale est la règle et les citoyens sont invités à se confiner, mais n’y sont pas contraints légalement. Les commerces qualifiés de non essentiels sont restés accessibles et le télétravail est encouragé mais pas obligatoire. Il ressort de l’analyse comparative que pour “les nouveaux cas détectés quotidiennement, la différence entre les courbes belges et néerlandaises est infime” alors que voilà environ un mois que les deux approches sont effectives.
“Effet pervers sur la santé”
“Ce résultat surprenant doit conduire à remettre fondamentalement en cause l’idée, à la base de toute politique de confinement, selon laquelle il faut être le plus restrictif possible pour être efficace”, estime l’auteur de l’étude. Il indique également que “l’on peut même avancer que le confinement strict a des effets pervers sur la santé, et donc sur la gravité des symptômes en cas de contact avec le covid-19". “Un organisme affaibli par le confinement” a plus de chances de développer des symptômes sévères, en soulignant que l’affaiblissement peut être physique, par manque d’exercice, ou psychologique, en raison du stress.
Deux modèles opposés
Car c’est aussi cet aspect-là qu’il convient de prendre en compte, selon l’auteur de l’étude. L’approche néerlandaise s’inscrit “dans le même schéma qu’avant la crise (qui est celui d’une démocratie)” et ses règles sont donc plus faciles à comprendre. Tout est autorisé, sauf ce qui est expressément interdit. L’approche belge est dans le schéma inverse, tout est interdit, sauf ce qui est autorisé. Le modèle des Pays-Bas est donc plus respectueux des libertés fondamentales, dont celle de mouvement. Et ces “libertés constituent aussi des modes de fonctionnement fondamentaux et quotidiens dont la privation est traumatisante”, relève Vincent Laborderie.
L’étude recommande le déconfinement
Alors que le Conseil national de sécurité se réunit dans l’après-midi pour aborder notamment la question du prolongement des mesures en vigueur, l’auteur recommande leur suppression et la transition vers le niveau de contraintes actuellement en cours aux Pays-Bas. “En effet, on peut difficilement croire qu’un niveau de contraintes suffisant pour aplanir la courbe aux Pays-Bas va provoquer un rebond de l’épidémie en Belgique. Cela permettrait de rendre un prolongement du confinement plus acceptable pour la population et donc plus viable.”
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Nouvel appel à l'aide de la culture devant la Monnaie à Bruxelles
En chanson, en sketch ou en slam, plusieurs artistes ont exprimé leur détresse, samedi dès 17h30, devant les grilles fermées du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, symbole d'un secteur en crise depuis des mois. Les artistes ont dénoncé, en spectacle, l'inégalité de traitement que subi, selon eux, le secteur culturel depuis la crise du coronavirus. -
Le variant britannique contamine 75 résidents d'une maison de repos de Houthulst
Les deux tiers des résidents de la maison de repos De Groene Verte à Merkem (Houthulst, en Flandre occidentale), soit 75 personnes, ont été contaminés par le variant britannique du coronavirus, a indiqué dimanche le bourgmestre de la localité Joris Hindryckx (CD&V). “Trois résidents sont déjà morts.” -
Le point sur les premières mesures de déconfinement dans le monde
Après la Chine, berceau de l'épidémie du nouveau coronavirus, plusieurs pays commencent à envisager un déconfinement progressif. -
Mise à jour “Face à la pénurie, le gouvernement nous a dit de donner des médicaments pour chiens et chats”
À quelques heures d'un Conseil national de sécurité qui devrait aboutir à la prolongation des actuelles mesures de confinement, plusieurs acteurs ont rappelé mercredi matin que l'heure n'est pas encore au "déconfinement", même si c'est une étape qui se prépare déjà. Pour éviter une nouvelle flambée, certaines mesures pourraient être maintenues pendant plusieurs mois, jusqu'à l'arrivée d'un vaccin, selon le président de l'association des syndicats médicaux (Absym). -
L’autorisation du voile dans le réseau officiel supérieur “n’est pas acceptable pour le MR”
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a exprimé samedi sa ferme opposition à l'autorisation, dès la prochaine rentrée académique, de signes convictionnels -dont le port du voile- dans les établissements d'enseignement supérieur officiel organisés par Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE). "Elle n'est pas acceptable pour le MR", a réagi le Montois, sur Twitter.
-
USA La distanciation sociale “sans doute” nécessaire jusqu'en 2022
Plusieurs périodes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires jusqu'en 2022 pour empêcher que le nouveau coronavirus n'engorge les hôpitaux de malades aux États-Unis, estiment des chercheurs d'Harvard dans une étude publiée mardi par la revue Science. -
Elio Di Rupo envisage la réouverture des écoles en mai
Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, a évoqué mercredi matin la prochaine réouverture des écoles, alors qu'un Conseil national de sécurité doit se réunir dans l'après-midi et discuter entre autres de cet élément. -
Le double droit-passerelle prolongé en février
Le Conseil des ministres a adopté vendredi l'avant-projet de loi visant à prolonger le double droit passerelle pour le mois de février, annonce le cabinet du ministre des PME et des Indépendants David Clarinval (MR). Le pilier 1 du nouveau dispositif n'entrera donc pas en vigueur à cette date.