Une maison de débauche repérée à Wavre: la gérante écope de 20 mois de prison

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi, par défaut, une femme domiciliée au Portugal, à 20 mois de prison pour avoir exploité une maison de débauche, entre 2015 et 2016 à Wavre. La justice a également ordonné la confiscation de 50.000 euros à la prévenue, et la prive pour cinq ans de ses droits civils et politiques.

Les policiers ont repéré les activités de l'établissement, notamment en consultant des publicités sur certains sites Internet, ainsi que des annonces de recrutement de jeunes femmes pour travailler dans la maison de Wavre. Une perquisition a confirmé la nature des activités qui s'y déroulaient mais la prévenue n'était pas présente.

Les policiers y ont en revanche identifié une femme qui se prostituait et jouait en outre le rôle de bras droit de la patronne. Elle l'avait rencontrée dans un autre établissement alors qu'elle revenait en Belgique quelques fois par an. Contre rémunération supplémentaire, elle exécutait les ordres de la prévenue et lui envoyait 50% des gains des filles qui travaillaient à Wavre. Il arrivait aussi que l'argent soit remis au frère de la prévenue principale, qui passait régulièrement pour s'assurer que les directives de sa soeur étaient respectées. 

À l'audience, la prostituée a expliqué son parcours de vie difficile. Mariée en Albanie, elle a été forcée à la prostitution en Italie puis à Amsterdam, avant de revenir à Bruxelles puis de travailler durant 13 mois à Wavre. Le tribunal, compte tenu des circonstances, lui a accordé la suspension du prononcé et lui limite la confiscation à un montant de 2.500 euros. 

En 2016, la prévenu principale avait déjà été condamnée à un an de prison pour des faits similaires.