Une maison menace de s’effondrer à Pepinster: le bourgmestre avait ordonné sa démolition, mais l’assureur disait qu’elle était stable

Marc Henin, sa compagne et ses enfants habitaient cette maison de la rue Massau. Ils étaient locataires. Le jour des inondations, lui était à la mer. Sa femme et ses deux enfants, en revanche, ont été pris au piège dans leur habitation. À l’abri au 1er étage, ils ont finalement été libérés dans la nuit de vendredi à samedi, soit trois jours après le début de la catastrophe.

Quand le calme est revenu à Pepinster, Philippe Godin, le bourgmestre, a demandé que la maison de Marc soit démolie. Une situation difficile à avaler pour lui et sa compagne. “Surtout pour elle, qui y vit depuis vingt ans et qui y a encore énormément de souvenirs”, commente le Pepin. Mais ils s’étaient faits à l’idée. Marc a vécu durant un temps dans sa caravane à la mer, tandis que sa femme est restée chez l’une des sœurs de son mari. À présent, ils sont à nouveau réunis dans un logement sûr et confortable.

Revenons-en à la démolition. “L’assureur a fait appel à des ingénieurs en stabilités qui ont déclaré que la maison était stable, et ce, sans même être rentrés dans la maison”, explique Marc Henin. Des étançons ont été installés à l’extérieur de l’habitation, comme à l’intérieur, pour tout de même maintenir l’un des murs, dans l’optique d’une rénovation future. Ce qui, d’après Marc, a coûté pas moins de 20.000 euros à la propriétaire.

“Je n’ai eu d’autre choix que d’accepter la décision de l’assurance, car il y avait un rapport d’un expert pour appuyer cette décision”, précise Philippe Godin. Marc et lui pressentaient toutefois que l’habitation allait, à un moment ou à un autre, tomber. Et il y a fort à parier qu’ils avaient eu raison. En effet, depuis ce jeudi 30 décembre, la maison menace de s’écrouler.

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“Durant toute une période, nous n’avons pas pu y retourner dans la maison. Mais il y a une quinzaine de jours, nous avons reçu un avis nous autorisant à y pénétrer pour récupérer nos affaires”, indique Marc. “Hier, vers 14h, ma femme s’y est rendue. Elle est partie peu de temps après. Vers 16h, le mur a bougé. Depuis, la maison menace très clairement de s’effondrer... et d’emporter définitivement nos souvenirs”, regrette-t-il.

Sur les images que nous a envoyées Marc, on peut notamment voir qu’un des étançons qui maintenait le mur de l’intérieur a lâché et passe, à présent, à travers le trou qui servait, par le passé, de porte d’entrée. “Il s’en est fallu de peu. Si ma femme était restée dans la maison plus longtemps, qui sait ce qui aurait pu arriver", réfléchit Marc.

Au courant de la menace, le bourgmestre de Pepinster a fait installer un périmètre de sécurité sur la chaussée. “À présent, j’essaie de contacter les assureurs et les experts. Malheureusement, mes appels sont, jusqu’à présent, rester sans réponse. J’espère pouvoir les joindre rapidement et que tout sera réglé dès lundi”, conclut-il.

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