Une policière raconte l’agression de sa collègue lors des émeutes: “Ils voulaient la tuer”

Yris (prénom d’emprunt) et cinq de ses collègues ont tenté d’arrêter un groupe d’émeutiers près de la rue de Brabant. Mais ils sont esseulés.

“Tout est allé si vite. J’aperçois sur ma droite un collègue frappé avec un panneau de signalisation, un autre touché par une grosse pierre. Je regarde à gauche et je vois Kelly se faire frapper par un groupe de jeunes. J’essaie de lui porter secours mais des pierres volent dans tous les sens”, se souvient Yris.

La policière, qui travaille depuis une quinzaine d'année à la police anti-émeute, savait que les choses allaient mal tourner cette après-midi-là. “On le ressent, tout simplement. Ils ne sont pas simplement là pour casser, mais pour nous lyncher, littéralement”, explique-t-elle.

Sa collègue et amie Kelly en a subi les conséquences. Cette policière de la réserve fédérale âgée 37 ans a été rouée de coups par plusieurs émeutiers. “J’ai vu ces hommes la frapper pour la tuer, j’ai vraiment cru qu’elle allait mourir”, confie Yris, horrifiée. 

Yris est trop loin pour l’aider, mais son amie finit par se relever, secourue par un riverain et ses collègues qui sont intervenus: “Je l’ai attrapée, elle a fait deux pas et elle s’est littéralement effondrée, ses jambes ne fonctionnaient plus. Nous l’avons alors tirée pour la mettre à l’abri car les pierres continuaient à voler.”

La jeune femme originaire de Lanaken, dans le Limbourg, a dû être hospitalisée. Elle présentait des symptômes de paralysie. Heureusement, elle se remet bien. 

Yris, elle, a souffert de douleurs à la nuque et a eu le dos bloqué. En quinze ans de carrière à la police, elle n’avait jamais connu une telle mésaventure. Au total, quinze policiers ont été blessés au cours des échauffourées.

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