Une prime supplémentaire pour les commerçants de la rue Feronstrée

Les débats sur les conséquences des travaux du tram ont été vifs, lors du conseil communal de ce 27 mars. Une question centrale était celle de la prime complémentaire promise par la Ville de Liège aux commerçants de la rue Feronstrée, il y a un mois.

En février dernier, et durant deux semaines, les travaux du tram ont empiété sur toute la largeur de la rue Feronstrée, dans le centre de Liège. Du fait de l’élargissement de la zone de travaux, la circulation piétonne était devenue difficile, ce qui inquiétait beaucoup les commerçants qui craignaient de voir leur chiffre d’affaires fondre encore davantage. À l’époque, le mouvement pacifique “Le tram m’a tuer” avait vu le jour. Habitants comme commerçants réclamaient aux autorités communales des aides supplémentaires pour les patrons des quelques enseignes restantes, qui peinent encore à maintenir la tête hors de l’eau.

Ils ont été entendus. Sur onze millions d’euros reçus par la Région wallonne, fin 2022, quatre millions ont été accordés à plus de 1.100 commerçants situés à une distance comprise entre 0 et 200 mètres du chantier du tram. D’autres dossiers sont toujours en cours d’instruction, mais l’argent qui devrait rester sera distribué sous forme de prime complémentaire aux commerces de la rue Feronstrée et des rues alentours.

Ce 27 mars, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, et l’échevine du Commerce, Elisabeth Fraipont, ont soumis au conseil communal un règlement permettant l’octroi d’une prime complémentaire, dont les montants seront les mêmes que la première aide, à savoir entre 4.000 et 9.500 euros en fonction de la proximité avec le chantier et de la façon dont celui-ci impact leurs affaires.

Les commerçants concernés recevront un courrier dans les prochains jours. Les demandes, quant à elles, devront être introduites au plus tard le 30 juin 2023.

“Parallèlement à ceci, conscient des difficultés rencontrées, le collège poursuivra ses démarches envers les autorités wallonnes afin d’obtenir une aide supplémentaire afin de pouvoir octroyer une nouvelle aide aux commerçants liégeois en 2023", ajoute la Ville de Liège.

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Autre sujet, abordé ce lundi soir, le refus des autorités communales de répondre à l’appel à projet de la Région wallonne pour redynamiser les centres-villes. Le MR, le PTB et Vert Ardent se sont étonnés de cette décision. Selon l’échevine en charge du Développement économique, Maggy Yerna, la Ville n’aurait voulu s’inscrire que dans une partie de cet appel, vu l’existence du dispositif “CréaShop@Liège”, mais la Région wallonne l’aurait refusé.

“Le PTB fait croire que la Ville a refusé 600.000 euros d’aides. C’est évidemment faux! L’appel à projets vise à aider 600 commerces dans toute la Wallonie, soit six commerces par commune. On parle donc de 36.000 euros d’aides et non pas 600.000 euros”, a relevé le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer. En réponse aux diverses interventions en faveur d’un soutien aux commerçants, le bourgmestre a indiqué qu’une somme sera budgétée afin de réaliser une étude sur le commerce. “L’objectif est de mener une analyse extérieure, gage d’objectivité, et d’avoir recours à des organes spécialisés dans le développement commercial”, a-t-il précisé.

CréaShop@Liège a pour objectif de stimuler de nouvelles activités commerciales et de soutenir les commerces déjà établis. Nouveautés présentées ce lundi, le collège communal propose désormais d’aider les enseignes dans leur communication, que ce soit sur les réseaux sociaux ou encore via des flyers, pour un montant de 1.000 euro maximum. La Ville de Liège promet également de favoriser l’extension d’activités, que ce soit en diversifiant les activités ou en opérant des transformations, pour un montant plafonné à 6.000 euros. Depuis la création du dispositif, en 2013, 80 primes ont été versées à des commerçants pour un budget global de 450.000 euros, soit 5.625 euros par bénéficiaire.

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