Van Eyken libéré pour vice de procédure sous peine de nullité

Dans le cadre de l'instruction mettant en cause M. Van Eyken, la chambre du conseil de Bruxelles était appelée à statuer dans les 5 jours sur la détention préventive de l'intéressé, placé mardi sous mandat d'arrêt.

Fin de la détention, pas de l'enquête
Lors de l'étude du dossier en vue de cette audience, le ministère public a constaté que le mandat d'arrêt en question ne comportait pas la signature du juge d'instruction. A défaut de la signature du juge, le parquet a aussitôt requis au magistrat instructeur d'ordonner la remise en liberté de l'inculpé.

"Il s'agit d'une nullité absolue du mandat d'arrêt. Une nouvelle détention préventive pourrait être envisagée mais requerrait de nouveaux faits ou éléments. Il s'agit d'un vice de procédure qui met un terme à la détention préventive mais pas à l'enquête", a indiqué Me Pierre Monville, avocat de M. Van Eyken.

Compagnon de sa maîtresse
L'homme, dont l'immunité parlementaire avait été levée le 6 janvier dernier, est soupçonné d'être impliqué dans l'assassinat de Marc Dellea, le compagnon de Sylvia B., une amie et collaboratrice avec laquelle il aurait eu une relation. Sylvia B. elle-même est écrouée depuis la mi-octobre.

En juillet 2014, Marc Dellea (45 ans) avait été retrouvé sans vie dans son lit à Laeken. Sa femme Sylvia B., âgée de 38 ans, avait averti les secours. Une blessure par balle avait ensuite été repérée derrière l'oreille du cadavre.

L'enquête entamée par le parquet de Bruxelles n'avait pas permis d'identifier rapidement un suspect. Ce n'est qu'en octobre dernier que la veuve de la victime a été placée sous mandat d'arrêt.