Van Gucht: “Dans quelques semaines, nous pourrons abandonner progressivement les restrictions”
Steven Van Gucht appelle les autorités, réunies ce vendredi en Comité de concertation, à ne pas abandonner trop vite les restrictions sanitaires. “Les contaminations continuent d’augmenter, mais dans quelques semaines, nous pourrons progressivement relâcher la pression”, explique le virologue de Sciensano. Entretien.
Allons droit au but: n'est-il pas temps d’en finir avec les mesures les plus strictes?
Steven Van Gucht: “Je ne serais pas surpris si le Comité de concertation venait à annoncer des assouplissements. Mais d’un point de vue purement épidémiologique, nous sommes toujours en phase ascendante. Nous nous attendons à un pic élevé, mais aussi à ce que le vent tourne rapidement. Soyons patients jusqu’à ce que nous atteignions effectivement ce pic. Ce sera alors le bon moment pour assouplir les mesures. Je préconise de ne pas ouvrir toutes les vannes d’un coup, mais progressivement.”
Quand atteindrons-nous ce pic de contaminations?
“Selon différents modèles, nous devrions l'atteindre d’ici la fin du mois de janvier. La charge pour les hôpitaux devrait être à son niveau le plus élevé début février. Heureusement, on constate que les unités de soins intensifs sont nettement moins sollicitées. Le nombre d’admissions à l’hôpital a très légèrement augmenté, mais pour l’instant, les sorties sont encore légèrement supérieures. On compte actuellement 341 admissions par jour, soit une augmentation de 39 % sur une base hebdomadaire.”
Il s’agit uniquement de patients qui se sont retrouvés à l’hôpital pour cause de coronavirus?
“Exactement. Il y a également une moyenne de 160 personnes par jour admises pour une autre raison, mais qui sont également infectées par le coronavirus. Leur nombre ne cesse d’augmenter. C’est difficile pour un hôpital, car il faut séparer ces patients de ceux qui ne sont pas infectés par le virus. On ne peut pas les mettre avec d’autres malades du cancer ou avec des personnes qui ont besoin d’une greffe, car leur système immunitaire est affaibli. Pour un hôpital, c’est une lourde charge.”
On a constaté que plus de la moitié des enfants de l’école primaire avaient produit des anticorps contre le virus en décembre. C’est une bonne nouvelle, non ?
“Notre immunité nous rend plus résistants au virus pour le moment. De nombreuses personnes ont été vaccinées ou infectées et souvent, c’est la combinaison des deux. Notre immunité s’est donc élargie. Cela me rend optimiste: si un nouveau variant apparait dans un mois, nous serons mieux armés contre lui.”
Depuis la mi-décembre, les Pays-Bas sont soumis à un confinement assez strict, mais leurs indicateurs ne sont pas vraiment meilleurs que les nôtres. Ces mesures servent-elles vraiment à quelque chose?
“Effectivement, les Pays-Bas sont allés très loin, mais les contaminations ont continué à augmenter. Cela s'explique par un manque d’adhésion. Il y a deux ans, nous avons connu un confinement très strict. À l’époque, on demandait aux gens de rester chez eux et de limiter leurs contacts. La population a joué le jeu et les règles ont été globalement bien respectées. Or, un nouveau confinement ne serait clairement pas aussi bien suivi à présent. Je pense que cette mesure très stricte a fait son temps.”
Des assouplissements sont en vue chez nous, mais au Danemark, ils resserrent à nouveau la vis alors que le taux d’infection atteint des sommets de manière tout à fait inattendue. Que se passe-t-il?
“C’est la politique du yo-yo dont il faut se méfier. C’est pourquoi je préconise de ne pas aller trop vite, d’assouplir progressivement et de toujours garder une vue d’ensemble. Je crains que le Danemark n’ait relâché trop vite la pression alors que le pic d’infections n'était pas encore atteint, et que l’immunité de la population était encore trop faible.”
Le Royaume-Uni va abandonner l’essentiel de ses mesures la semaine prochaine: jouent-ils avec le feu outre-Manche?
En Angleterre, on observe depuis deux semaines une tendance à la baisse du nombre d’infections. Ils étaient un peu en avance sur le Danemark. En Belgique, nous allons aussi assouplir. On parle de semaines, pas de mois. Lundi, on a enregistré 60.000 infections, mais cette augmentation ne va pas durer. À un moment donné, le virus sera à court de carburant et s’effondrera, et nous pourrons commencer à relâcher la pression en toute sécurité. C’est la grande différence avec il y a deux ans: après le confinement, le virus a retrouvé de l’oxygène. Désormais, ce virus se heurte à un mur d’immunité.”
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