Van Ranst défend la position de la Belgique à propos du vaccin d’AstraZeneca sur CNN
Alors que le vaccin d’AstraZeneca contre la Covid a été suspendu par plusieurs pays européens comme la France, les Pays-Bas ou encore l’Allemage après le signalement de plusieurs cas de troubles sanguins, la Belgique a décidé de poursuivre sa campagne de vaccination. Une décision qui attire l’attention de certains médias étrangers. Mercredi, le virologue Marc Van Ranst s’est entretenu par visioconférence avec Becky Anderson, la présentatrice de l’émission “Connect the world”, de la chaîne américaine CNN.
Sur les 17 millions de personnes ayant reçu une dose du vaccin contre la Covid-19 développé par AstraZeneca en Europe et au Royaume-Uni, 15 ont développé une Thrombose veineuse profonde (DVT) et 22 une embolie pulmonaire (PE). Ces 0,0002% de cas ont toutefois suffi à suspendre la vaccination dans de nombreux pays européens.
Invité ce mercredi sur CNN, Marc Van Ranst a expliqué les raisons qui ont poussé la Belgique à poursuivre sa campagne de vaccination avec le vaccin d’AstraZeneca. “Les gens pensent que ce qui se passe après une vaccination est causé par la vaccination, mais ce n’est tout simplement pas vrai”, a-t-il déclaré.
“Beaucoup de choses peuvent arriver aux gens après qu’ils ont été vaccinés. Ils peuvent être impliqués dans un accident de voiture. Plein de choses peuvent arriver. Et de nombreuses personnes n’associeront pas l’accident de voiture au vaccin. Mais lorsque deux choses se produisent sur le plan médical - une vaccination et un effet secondaire ou un effet secondaire supposé - les gens associent ces deux choses dans leur esprit. Ils en arrivent à la conclusion que cela doit être dû au vaccin, alors que les chiffres n’appuient pas cette théorie".
Des incidents “inévitables”
Interrogé par les députés mardi, le ministre de la Santé publique Franck Vandenbroucke a défendu la position de la Belgique. “Nous avons suivi un avis très clair du sous-groupe spécialisé du Conseil Supérieur de la Santé (CSS). Sur base de cet avis, nous avons décidé de maintenir la vaccination. Et c’est toujours la position de l’agence européenne des médicaments. La balance de risque impose de continuer la campagne de vaccination.”
L’Agence européenne des médicaments (EMA) reste “fermement convaincue” des bénéfices du vaccin d’AstraZeneca. “Quand on vaccine des millions de gens, c’est inévitable d’avoir des incidents graves ou des maladies qui apparaissent après vaccination”, a rappelé la directrice de l’EMA, Emer Cooke, lors d'un point presse mardi.
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