Van Ranst: “On ne peut pas stopper le variant britannique, seulement le ralentir”
Sept cas confirmés du variant britannique du coronavirus ont été recensés en Belgique, mais ce nombre est appelé à croître dans un avenir proche. “Nous nous en sortons bien parce que nos chiffres globaux sont bons. Mais le système n’est pas étanche. Vous ne pouvez pas vraiment arrêter le variant britannique, seulement le ralentir”, avance le virologue Marc Van Ranst.
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Officiellement, le variant britannique du coranavirus a été repéré dans trente pays lors d’analyses en laboratoire. C’est ce qui ressort des rapports du Gisaid, un consortium scientifique qui a traité les données de différents pays dans une base de données. Les chiffres proviennent de laboratoires qui “séquencent” les échantillons positifs.
“Nous sommes à peu près au même niveau que les Pays-Bas, l’Allemagne et la France, mais dans notre pays, des ressources supplémentaires sont maintenant libérées et des personnes supplémentaires sont engagées pour déterminer les séquences du génome”, explique Guy Baele, chercheur à l’Institut Rega, à Het Laatste Nieuws. “Il reste à voir quelles initiatives vont suivre chez nos voisins, où parfois peu de séquences de génomes sont disponibles. Cette action n’est pas coordonnée au niveau européen.De son côté, le Royaume-Uni fait d’énormes efforts depuis un certain temps”.
“Plus d’attention aux courts déplacements”
Afin d’obtenir une idée plus précise de la propagation du virus, davantage d’analyses doivent être effectuées. Actuellement, la séquence du génome est déterminée à partir de 0,5 à 2% de tous les échantillons positifs dans notre pays. Trop peu pour tirer des conclusions majeures. Selon le virologue Piet Maes (KU Leuven), 10% des échantillons doivent être examinés. Le nombre d’analyses sera progressivement porté à 1.000 par semaine. Étant donné que 14.150 tests positifs ont été effectués en Belgique entre le 1er et le 7 janvier, cela correspondrait à environ 7 % si l’on se réfère à la situation actuelle.
Avec sept cas confirmés, la Belgique semble bien résister au variant britannique, mais Marc Van Ranst appelle à la vigilance. “Il y a un afflux important de personnes qui arrivent du Royaume-Uni en Eurostar. Les voyageurs qui sont restés à Londres moins de 48 heures ne doivent pas passer de test et ne doivent pas être mis en quarantaine. Ne devrions-nous pas accorder plus d’attention à ces courts déplacements? Ne devrions-nous pas les décourager ou même les rendre impossibles?”
Le nombre de cas recensés devrait augmenter dans les jours et semaines à venir. “Nous avons au moins trois fois moins d’infections que les Pays-Bas ou le Royaume-Uni. Conséquence logique, il y a moins de cas de ce variant”. Mais il finira par se manifester de plus en plus souvent. “Il est difficile de prédire s’il l’emportera à la fin", conclut Marc Van Ranst.
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