Vandenbroucke douche les espoirs d’assouplissement à court terme

La plupart des indicateurs de la pandémie stagnent sur un plateau depuis de nombreuses semaines en Belgique. Bien qu’encore trop tendue pour certains experts et décideurs politiques, la situation dans notre pays est nettement plus favorable que celle vécue actuellement par nombre de pays européens, dont nos voisins. 

Pourtant, l’heure n'est pas encore à l'assouplissement, à en croire le ministre de la Santé Frank Vandebroucke, réputé pour sa prudence depuis qu’il a repris ce portefeuille fédéral.

“Si nous respectons les mesures, nous ne devons pas avoir peur des variants (du virus). Ces variants n'atteignent pour l’instant pas la digue. Le problème se pose lorsque des brèches apparaissent dans les digues. Nous devons être doublement prudents à cet égard”, a illustré le socialiste flamand sur le plateau de VTM Nieuws.

Le ministre admet que la situation devient particulièrement difficile, voire intenable, pour l’Horeca, entre autres. Il n’empêche, il ne semble pas question de déconfiner à court terme ce secteur, fermé depuis de nombreux mois maintenant. 

“Nous constatons que le variant britannique se propage de plus en plus au sein de la population. Si on assouplit trop vite, cela pourrait faire des trous dans nos défenses”, a insisté Frank Vandenbroucke. “Nous ne pourrons évaluer cela que dans trois semaines environ, lorsque le variant britannique sera dominant et que nous pourrons voir à quel point il est vraiment plus contagieux. Je veux prendre des décisions sensées, et nous ne pouvons pas décider d’assouplir les règles pendant trois semaines. Nous ne pouvons pas donner de fausses assurances maintenant”, a poursuivi le ministre qui veut avant tout rester prudent. “Nous avons une réunion importante ce vendredi, mais nous ne prendrons pas beaucoup de décisions”, a-t-il averti.

M. Vandenbroucke de souligner que la Belgique est actuellement l’un des pays d’Europe où les mesures sont les moins strictes. “Les écoles ont pu rester ouvertes. C’est ce que nous avons toujours voulu préserver.”

Toutefois, il est possible que l’interdiction de voyager soit supprimée après le 1er avril. “C’est difficile à appliquer car c’est contraire à la libre circulation des personnes en Europe”, a reconnu le ministre de la Santé.

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