Vers une nouvelle réforme de l’État? “C’est dans l’intérêt de la Wallonie”
La question du confédéralisme de nouveau mise sur la table par Bart De Wever a fait débat dans l’émission “C'est pas tous les jours dimanche” sur RTL. Faut-il vider l’État fédéral de ses compétences au profit des Régions ou, au contraire, le renforcer? Francophones et Flamands sont pour le moins divisés sur le sujet.
Bart De Wever annonçait il y a quelques jours sa volonté d’imposer l’autonomie de la Flandre “de manière extralégale”, comme ce fut le cas pour les précédentes réformes majeures prises dans le passé, selon lui.
Bruxelles sous tutelle
On le sait, la N-VA rêve d’instaurer le "confédéralisme” en Belgique. Si possible après les élections de 2024. Selon le modèle proposé par les nationalistes flamands, les Régions flamande et wallonne récupèreraient les compétences de l’État fédéral, hormis les Affaires étrangères, la Défense et éventuellement la gestion de la dette publique. Bruxelles serait quant à elle mise sous tutelle.
Sur le plateau de l’émission dominicale de RTL, Assita Kanko, eurodéputée N-VA, a estimé que la décentralisation des compétences contribuerait à “rendre meilleure la Belgique.” “Il faut avoir le courage de divorcer, mais le faire proprement”, a-t-elle ajouté.
Monarchie constitutionnelle
Le CD&V est également partant pour réformer le pays, comme son président Sammy Mahdi l'a récemment indiqué dans les colonnes du magazine flamand Humo. Un avis partagé ce dimanche par le député fédéral Hendrik Bogaert. Selon lui, donner davantage de compétences aux Régions serait dans l’intérêt de la Wallonie. On pourrait même se diriger vers une monarchie constitutionnelle, et ce dès 2024, estime l'ancien secrétaire d’État dans le gouvernement Di Rupo.
Lire la suite ci-dessous
“Normal que vous n’êtes pas demandeur d’une 7e réforme, c’est la Flandre qui paie”
Qu'en pensent les francophones? Régionaliste (et républicain) assumé, le vice-Premier ministre Pierre-Yves Dermagne (PS) n'est pas favorable au modèle confédéraliste susmentionné. “Ce n'est pas un modèle de simplification, de meilleure efficacité de l’État. Doubler ou tripler le nombre de portefeuilles ministériels, ça n’a pas de sens. Ce n’est pas ce que la population attend”, assure le ministre de l’Économie et du Travail. Et le bourgmestre de Rochefort de rappeler qu'il n'existe pour le moment aucun accord entre les différents partis politiques pour lancer une nouvelle réforme de l’État. “Normal que vous n’êtes pas demandeur d’une 7e réforme, c’est la Flandre qui paie”, lui a rétorqué Assita Kanko.
Sophie Rohonyi: “Il nous faut un État fort, en aucun cas le dépecer”
Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, estime pour sa part que le confédéralisme voulu par De Wever est du “séparatisme déguisé.” “On peut réformer l’État, mais sur la base de ce qui le rendrait plus efficace, plus égalitaire, de ce qui réduirait les dépenses inutiles. Or, à force de dépecer l’État, on rend les choses toujours plus compliquées. Aujourd’hui, il nous faut un État fort, et en aucun cas le dépecer”, a appelé la Brabançonne.
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Independer
La mini omnium est un tiers moins chère que la full omnium : mais quelle formule choisir pour une voiture d'occasion ?
L’assurance omnium est un must, et pas que pour une voiture flambant neuve. Même si vous achetez une voiture d’occasion, l’assurance omnium vous assurera une certaine tranquillité d’esprit. Mais faut-il opter pour une full omnium ou pour la « petite » variante ? Independer.be passe en revue les différentes options et vous conseille. -
Independer
Voici les cinq réparations mécaniques les plus coûteuses et comment vous prémunir contre elles
Faire réparer sa voiture après un accident, cela peut engendrer des frais qui pèsent lourd sur votre portefeuille. Quelles sont les réparations les plus onéreuses ? Et pourquoi/quand est-ce que l’assurance full omnium peut s’avérer utile ? Independer.be vous l’explique. -
Mise à jour
Paul Magnette Premier ministre en 2024? C’est “niet” pour Bart De Wever
Le président du PS, Paul Magnette, seul candidat à sa succession lors d’un scrutin prévu les 10 et 11 mars, s’est déclaré jeudi prêt à devenir Premier ministre après les élections fédérales prévues en 2024, dans une interview publiée jeudi par le journal “Le Soir” et au micro de Bel-RTL ce matin. Bart De Wever s'y est fermement opposé dans la foulée... -
Monenergie.be
Quel est l'endroit le plus avantageux pour recharger votre voiture électrique?
De plus en plus de véhicules électriques circulent dans nos rues. Ceux qui veulent recharger leur voiture disposent de plusieurs options. Monenergie.be a vérifié où vous devez payer le moins pour recharger entièrement votre batterie. -
Édito
La bataille pour le Seize a déjà commencé
Paul Magnette a annoncé jeudi son intention de briguer le poste de Premier ministre à l’issue des élections de 2024. Si les résultats des urnes le lui permettent, le patron du Parti socialiste retentera donc sa chance après avoir dû s’effacer au profit d’Alexander De Croo à l’automne 2020. La bataille pour le Seize sera toutefois rude et il reste à savoir quelle coalition pourrait voir le jour alors que le pays semble plus que jamais se diriger vers une impasse politique et institutionnelle.
-
Bart De Wever veut imposer l'autonomie de la Flandre: “Tant qu'on est attachés à la Wallonie, ça ne marchera pas”
Le président de la N-VA, Bart De Wever, a affirmé dimanche vouloir imposer l'autonomie de la Flandre “de manière extralégale”: “Toutes les réformes majeures ont été introduites de manière extralégale puis légalisées”, a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission “De Zevende Dag” (VRT). -
Francken réagit à la candidature de Magnette: “Si on obtient le confédéralisme, tout le monde peut devenir Premier ministre”
Paul Magnette, président du PS et bourgmestre de Charleroi, s’est dit prêt, ce jeudi, à devenir Premier ministre si son parti arrive en tête des élections en 2024. La N-VA a évidemment réagi dans la foulée, d’abord par la voix de son leader, Bart De Wever, puis par celle de Theo Francken, interrogé à la Chambre par LN24. -
“C’est la fin de l’État de droit”: Nollet condamne la sortie de Bart De Wever sur l’autonomie “extralégale” de la Flandre
Une réponse limpide. Invité de LN 24 ce lundi matin, Jean-Marc Nollet a dénoncé les propos controversés de Bart de Wever, désireux d’imposer l’autonomie de la Flandre “de manière extralégale”. “Il dit qu’il ne respectera plus la Constitution, mais cela veut donc dire que c’est la fin de l’État de droit”, regrette le coprésident d’Ecolo qui pointe également la responsabilité du leader N-VA dans la gestion du trafic de drogue à Anvers.