Volet belge des attentats à Paris: “Le drame de ce dossier, c'est la banalisation du mal”
mise à jourLa procureure a requis, vendredi en fin de matinée, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine complémentaire de deux ans de prison à l’encontre de Sammy Djedou, dans le dossier “Paris Bis”. L’homme, qui est présumé mort en Syrie, avait déjà écopé d’une peine de 13 ans de prison devant ce même tribunal, en 2021. La procureure a ensuite requis une peine complémentaire de cinq ans de prison à l’encontre de Youssef Bazarouj, également présumé mort en Syrie, et qui avait déjà été condamné à cinq ans de prison par le tribunal, en 2021.
La procureure a rappelé que Sammy Djedou, né en 1989 à Bruxelles, avait rejoint l’État Islamique (EI) en Syrie et qu’il avait collaboré là-bas directement avec Abdelhamid Abaaoud et Oussama Atar, cerveau des attentats à Paris. Sammy Djedou était parti en Syrie fin octobre 2012. Sa mère lui avait envoyé une somme d’argent de quelque 60.000 euros qui lui a permis d’accéder à des fonctions importantes au sein de l’EI, dans la Cellule des opérations extérieures (Copex).
Quant à Youssef Bazarouj, il est probablement décédé en Syrie en 2017, selon la procureure. “Il était aussi membre de la Copex. Il a joué un rôle essentiel, qui est apparu au fur et à mesure de l’enquête”, a-t-elle expliqué. Youssef Bazarouj a notamment exercé des tâches de coordination primordiales. Il a mis en contact Mohamed Abrini avec Abdelhamid Abaaoud et a communiqué avec Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abaaoud, lorsque ce dernier était caché dans un buisson à Aubervilliers, après les attentats, pour qu’elle trouve des solutions pour l’exfiltrer. Mais aussi, selon l’accusation, Bazarouj a aidé Ahmed Dahmani, l’un des logisticiens des attentats, quand il a fui vers la Turquie dès le lendemain des attaques, le 14 novembre 2015.
“La banalisation du mal” au café des Béguines
La procureure fédérale avait entamé son réquisitoire en rappelant les principaux éléments de l'enquête sur les attentats de novembre 2015 à Paris. La magistrate a notamment affirmé qu'à cette époque, de nombreuses personnes fréquentant le café des Béguines à Molenbeek-Saint-Jean, exploité par Brahim Abdeslam, y visionnaient régulièrement des vidéos montrant des meurtres barbares commis par l'État Islamique. "Le drame de ce dossier, c'est la banalisation du mal", a-t-elle exprimé.
La procureure a situé le début des préparatifs des attentats à Paris en novembre 2014, lorsque Khalid El Bakraoui est allé voir son cousin Oussama Atar. Ce Laekenois est considéré comme le commanditaire des attentats à Paris et à Bruxelles. "C'est donc le cousin des frères El Bakraoui. Il a commencé le djihad très tôt, en 2003. Il a radicalisé ses cousins. Il allait les voir très souvent en prison, où ils purgeaient des peines pour des braquages", a relaté la magistrate. "Le 11 décembre 2013, Atar disparaît des radars. On sait maintenant qu'il est allé en Syrie. Là, il va devenir Émir de la cellule des opérations extérieures de l'État Islamique. Atar s'est ensuite occupé de la validation des cibles des attentats et de l'acheminement des djihadistes, candidats martyrs, vers l'Europe", a exposé la procureure fédérale.
Celle-ci a ensuite évoqué le départ de Brahim Abdeslam en Turquie, entre le 27 janvier et le 8 février 2015, d'où il a rejoint la Syrie pour un très court séjour. Après le retour de Brahim en Belgique, il a été de coutume, pour de nombreux prévenus du dossier "Paris bis", de visionner des vidéos de l'État Islamique dans le café de celui-ci, qui fera partie des "commandos des terrasses" le 13 novembre 2015 dans la capitale française.
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