Des gags aussi lourds que Big Mamma elle-même!

L'agent du FBI Malcolm Turner (Martin Lawrence) se voit contraint d'enfiler pour la troisième fois de sa carrière l'imposant costume de Big Mamma, pour enquêter en toute discrétion (hem...) sur le meurtre dont son beau-fils, Trent (Brandon T. Jackson), a été témoin.

Pour éviter de se faire repérer par les malfrats lancés à ses trousses, le voilà transformé en Chermaine, affublé d'une jupe et d'une perruque, et envoyé dans une école d'art destinée aux jeunes filles. Comme il fallait s'y attendre, Trent/Chermaine tombe sous le charme d'une étudiante, ce qui déclenche une suite de quiproquos (la jeune fille étant persuadée qu'elle est face à une autre demoiselle) et de gags courus d'avance, qui empêche Big Mamma de travailler tranquillement.

Feintes lourdingues mais parfois drôles
Ceux qui ont vu les deux précédents volets de la franchise savent déjà à quoi s'attendre. Les autres peuvent jeter un oeil à l'affiche pour comprendre à quel genre de film on est confronté ici. Pour l'originalité, on repassera. Les feintes lourdingues, qu'on voit arriver de manière aussi discrète que l'ombre de Big Mamma herself, s'enchaînent pendant 1 h 47.

Mais certaines arrivent malgré tout à nous arracher un sourire. Voir Big Mamma tenter d'échapper aux avances de son admirateur enthousiaste au cours d'une partie de Twister ou la voir se déhancher comme une diablesse sur les tables de la cafétaria, secouant sa graisse devant les regards effarés des jeunes étudiantes, c'est plutôt drôle.

Pour le reste, on a droit à des clichés servis à la louche (les méchants sont des crétins, Trent charme sa belle en chantant...) et de conseils plein de bons sentiments offerts par Big Mamma aux jeunes filles innocentes sur l'amour, la mode et autres réjouissances du genre. Une comédie à réserver aux ados.

Dé.L., à Hollywood