"Irresponsable", "dangereux": "Girl" critiqué avec violence, la réponse de celle qui a inspiré le film
"Girl" n'est pas sélectionné aux Oscars et c'est incompréhensible. Le film de Lukas Dhont séduit tout le monde depuis son lancement au Festival de Cannes et jusqu'au Golden Globes. Ça n'empêchera pas le film de sortir sur les écrans américains en janvier 2019. Parmi les critiques du film, celle du transgenre Oliver Whitney dans les colonnes du Hollywood Reporter, violente.
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Alors que la prestation de Victor Polster dans le rôle d'un garçon voulant devenir fille est saluée partout dans le monde, Oliver regrette qu'il ne soit pas transexuel. Il estime que le casting est "irresponsable", que le film est bourré de "stéréotypes préjudiciables". "C'est le film le plus dangereux sur un personnage transsexuel depuis des années."
Pour lui, la caméra insiste bien trop sur le corps de Lara, l'oeil de Lukas Dhont est "voyeur". "Lara étudie douloureusement son corps nu dans le miroir pendant cinq scènes", note Whitney. "Girl" envoie un "message préjudiciable" au sujet du traitement hormonal et de l'automutilation, selon lui.
Nora Monsecour, qui a inspiré "Girl", se dit "offensée" dans IndieWire. "Mon histoire n'est pas un fantasme cisgenre du réalisateur. L'histoire de Lara est mon histoire."
Nora explique que Lukas Dhont a toujours été "intéressé" par elle "en tant que personne". Pas seulement pas le fait qu'elle soit transgenre. "Il était intéressé par mon métier de danseuse, par ce qui me motive dans la vie."
Elle confie qu'elle se fichait que son rôle soit tenu "par un homme, une femme, une transgenre, une lesbienne, un gay." Elle voulait juste que Lara soit jouée par "quelqu'un qui avait de l'amour et de l'empathie pour le personnage et qui était aussi un bon danseur". Elle a tout de suite été convaincue par Victor. "Il était la seule personne capable de donner à ce rôle une vie qui respecterait mon histoire."
Et sur les gros plans que le réalisateur fait sur son corps, Nora rappelle que Lara fait de la danse. C'est une expérience corporelle en soi. "Je me suis entraînée dans une école de ballet où la différence entre les hommes et les femmes est très présente. J'étais constamment en train de me regarder dans le miroir." Pour elle, Lukas a tout à fait respecté son histoire.
(On vous conseille de ne pas lire ce qui suit si vous n'avez pas encore vu le film.) À la fin, Lara décide de s'automutiler pour supprimer l'attribut masculin qui l'empêche d'atteindre ses rêves. Le critique transgenre reproche la scène finale "inutilement graphique" malgré l'absence d'une seule goutte de sang. "C'est une métaphore des pensées suicidaires que j'ai moi-même expérimentées. J'étais jeune mais j'avais beaucoup de pensées sombres. Cette scène était cruciale à montrer. J'ai connu des jeunes de mon environnement qui se sont suicidés. D'une certaine manière, ce n'est pas un film, c'est la réalité. Les gens se suicident parce qu'ils n'arrivent pas à s'accepter."
Nora explique qu'elle ne s'est jamais automutilée et qu'elle n'encourage personne à le faire. "La scène ne doit pas être vue comme une scène qui encourage les jeunes transsexuels à se couper eux-mêmes certaines parties du corps. Mais ça montre que ces choses sont le résultat de pensées noires qui sont le résultat de la lutte à laquelle nous sommes confrontés."
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