Les galères sentimentales d'Alexandra Lamy

Dans ce film signé Melissa Drigeard, elle y incarne Julie, fraîchement larguée par courrier, désespérement à la recherche du bonheur. Abattue, les yeux rougis par les larmes, le visage à moitié dissimulé par un sweat à capuche difforme, elle dévalise le rayon "développement personnel" de la librairie du quartier. Au grand dam de ses amies qui ne la reconnaissent plus.

Bien qu'Alexandra Lamy ne soit pas forcément d'accord avec nous, on a tendance à penser que ce film est destinée aux filles: elles seront en tout cas nombreuses à se retrouver dans les situations amoureuses scabreuses relatées à l'écran. Il y a donc celle qui assomme ses prétendants de questions, qui croit qu'on trouve l'amour en suivant des règles livrées dans un bouquin au titre niais ou en redécorant son appart'. Il y a Louise, qui enchaîne les aventures d'un soir et qui préfère les hommes mariés aux disponibles et prêts à s'engager. Et il y a Rose, qui s'ennuie dans son couple et qui met du temps à l'admettre. Qui est déjà tombée follement amoureuse se reconnaîtra dans l'une ou l'autre.

Si ce groupe de copines est sympathique, le scénario de "Jamais le premier soir" manque un peu d'acidité. On aurait aimé que ces filles prennent un peu plus leur destin amoureux en main au lieu de se laisser berner par des hommes dont on soupçonne la vilenie à des kilomètres à la ronde. On jubile notamment quand Alexandra Lamy sort de ses gonds, quand elle découvre que l'Ange de son coeur n'est pas celui qu'elle croyait. "Jamais le premier soir" est une comédie romantique gentillette, pas du genre à révolutionner le genre mais qui pourrait bien redonner le sourire à votre copine Mathilde qui vient tout juste de se faire larguer par un gros naze.