À pied sur les pavés ou loin derrière la meute: le Paris-Roubaix galère de deux coureurs wallons

L’épique Paris-Roubaix 2021 recense 96 coureurs classés, mais ils sont plus nombreux à avoir rallié le Vélodrome de Roubaix. Niki Terpstra et Dylan van Baarle ont, par exemple, accompli les 257,7 kilomètres du parcours proposés aux coureurs dimanche, mais sont arrivés hors-délai et n’ont pas l’honneur de figurer au classement de l’édition 2021. 

Et c’est aussi le cas de Tom Paquot. À 22 ans, le jeune coureur wallon est le dernier coureur à être monté sur la piste du Vélodrome. Il a coupé la ligne plus de 40 minutes après Sonny Colbrelli, au terme d’une journée de galères, loin derrière les candidats à la victoire. 

Tom Paquot a fait 150 kilomètres tout seul, dont 50 sans le moindre ravitaillement: il ne cache pas qu’il a pensé à abandonner, mais il a mis un point d'honneur à aller au bout de son premier Paris-Roubaix. “J’ai crû arrêter 30 fois, mais ma tête ne voulait pas. Dans les cinq derniers kilomètres, j’ai pleuré plus que dans les deux dernières années de ma vie”, raconte à l’Equipe, celui qui aura bouclé cet Enfer du Nord après plus de sept heures d’effort. 

Un autre coureur wallon se souviendra de cette journée en Enfer dans le Nord. Kévin Van Melsen n’a, pour sa part, pas pu arriver jusqu’au Vélodrome. Et pourtant, il a tout fait pour y parvenir, y compris courir à côté de son vélo sur le secteur de Mons-en-Pévèle. 

Le Liégeois de 34 ans raconte, lui-même, sur Twitter, sa version d’un “Paris-Roubaix compliqué”. “Selle cassée, deux crevaisons, une chute et malheureusement je n’ai pas trouvé de quoi me dépanner à 40 kilomètres de l’arrivée, malgré deux kilomètres de course à pied dans le secteur de Mons-en-Pévèle. Déçu, mais Roubaix, c’est ça aussi”, relativise-t-il.