Entretien avec Clément Horny, promesse du cyclocross et du VTT wallons

Pas vraiment. Ce n’était pas une surprise de ne pas faire partie de la sélection. Le niveau belge est très élevé et je savais que mes chances étaient nulles. Donc je ne suis pas déçu, d’ailleurs, si j’adore le cyclocross, ma priorité, pour l’instant, reste le VTT.

J’ai vécu une saison pleine et ce n’était pas garanti d’avance. La pandémie a totalement chamboulé l’organisation. L’UCI a revu ses protocoles et il fallait absolument des points pour être au départ ce certaines courses. J’ai finalement pu  en accrocher grâce à ma belle huitième place au Challenge International de Troyes. Ces points seront très précieux au coup d’envoi de la saison prochaine et ils m’ont aussi permis de participer aux championnats de Belgique. Un honneur.

De la fierté, évidemment. Courir aux côtés, par exemple, de gars comme Eli Iserbyt et Wout Van Aert, qui sont des références mondiales de la discipline, c’est quelque chose. C’était une chance d’être au départ. Mais j’ai pu aussi mesurer ce qu’il me manquait par rapport au top niveau. C’était donc une expérience forcément positive.

Dans ma catégorie, on n’est que trois, mais on essaye de se faire une place aux côtés des Néerlandophones qui sont en nombre. J’espère que d’autres suivront. Il faut encourager le cyclocross en Wallonie, c’est une belle discipline et si on peut donner envie à d’autres de s’y essayer, c’est super.

Pour la saison qui arrive, on espère d’abord qu’elle pourra se dérouler dans des conditions à peu près normales, au contraire de la précédente. Mais le début de saison est d’ores et déjà décalé. Mon premier objectif sera le même qu’en cyclocross: accrocher des points UCI. C’est la première étape. Après on pourra se fixer d’autres objectifs et penser notamment aux championnats d’Europe. Et si je regarde à plus longs termes, les Jeux Olympiques de Paris (2024) et même ceux de Los Angeles (2028) sont de vraies ambitions. 

C’est dans un coin de la tête. Le cyclocross et la route m’aident sur le VTT, parce que ça me rend plus complet. Plus tard, j’aimerais vraiment pouvoir jongler avec les trois disciplines, mais c’est encore quelque chose dont je dois discuter avec mes entraîneurs. 

Oui, Mathieu, mais aussi Tom Pidcock, par exemple. Ce sont des coureurs complets et compétitifs. Ils sont impressionnants.

Comme Wout Van Aert... Ce sont deux supers coureurs. Complets, compétitifs sur tous les parcours et dans plusieurs disciplines. Mais ce sont aussi des gars très humbles, accessibles et sympathiques. Ce sont de bonnes sources d’inspiration.

Difficile à dire, mais je donnerais quand même une petite longueur d’avance à Mathieu...