Pogacar, Van Aert, Cavendish: les dix personnages du Tour de France 2021

Le champion du monde, qui bat des records de popularité, avoue avoir accumulé "le stress et la fatigue" au fil des jours et des nuits sans repos. Mais il a assuré l'essentiel d'entrée de jeu, une étape et le maillot jaune, dans un Tour qu'il a trouvé "très dur".

Pour son deuxième Tour, l'Equatorien a accédé au podium (3e). Il s'est montré, et de loin, le plus consistant des leaders de l'équipe Ineos. Mais la plus riche formation du peloton, longtemps un modèle de réussite, peut-elle se satisfaire d'une troisième place ?

Avant même les Champs-Elysées, le +Cav+, ressuscité à l'âge de 36 ans, est l'autre triomphateur de cette édition. Même son patron Patrick Lefevere a été surpris de le voir gagner quatre étapes. Tout a joué en sa faveur, jusqu'aux abandons sur chutes de ses rivaux.

Le champion d'Italie a été l'un des coureurs en vue de l'équipe Bahrain, ciblée par une perquisition des gendarmes. "De la jalousie", a expliqué l'Italien, routier-sprinteur transformé (à 31 ans !) en grimpeur lors de sa troisième place dans l'étape de Tignes.

Un symbole du cyclisme français, méritant, offensif (dans les Pyrénées) et mal récompensé. "Les coureurs français ont du coeur", a résumé le président de la République en visite sur le Tour. Mais le coureur breton, endurant, a confirmé qu'il pouvait viser haut dans les grands tours.

Vainqueur d'une grande étape de montagne à Tignes et 4e du classement final, l'Australien a pris la lumière dans ce Tour. Il est aussi à Paris le premier coureur d'une équipe appartenant au Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), aux règles strictes sur l'antidopage.

Deux participations, deux succès. A 22 ans, le jeune Slovène bat des records de précocité et affiche une aisance qui confine à l'insolence. S'il a été adoubé par la légende Eddy Merckx, il lui reste à convaincre sur la durée pour être un "nouveau Cannibale".

Contre toute attente, le remplaçant de Tom Dumoulin (2e en 2018) a pris au pied levé la succession de Primoz Roglic après la chute du Slovène, l'un des deux grands favoris au départ. A 24 ans, le jeune Danois a acquis en trois semaines une autre dimension.

Le Belge, vainqueur du Ventoux, d’un contre-la-montre et du dernier sprint, excelle dans tous les registres bien au-delà des classiques flandriennes. Sur ce qu’il a montré dans ce Tour, l’inépuisable van Aert est à même de s’imposer partout. A commencer par les JO de Tokyo.

Le phénomène a réussi ses débuts. Vainqueur d'étape et maillot jaune, le petit-fils de Raymond Poulidor a enflammé la course dans la première semaine avant de quitter le Tour au pied des Alpes pour préparer les JO. "J'irai jusqu'à Paris l'an prochain", a-t-il promis.

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