“Remco Président”: la presse belge salue l’exploit “monumental” d’Evenepoel et un “triplé historique”

Remco Evenepoel avait jusque-là vécu un printemps contrasté, avec de premières victoires à Valence et en Algarve, mais aussi une défaillance sur Tirreno-Adriatico. Il a fait taire tous ses détracteurs en lâchant “une bombe” dans la Redoute et en levant les bras sur le Quai des Ardennes pour remporter son premier Monument et la course de ses rêves. Et forcément, la presse belge salue l’exploit de ce “gamin” de 22 ans. De “Remco Président” pour la Dernière Heure, à “Nouveau Prince de Liège” pour Sud Presse en passant par “Monumental” pour Het Laatste Nieuws: Evenepoel est en Une de tous les quotidiens du pays ce lundi.

Le coureur de l’équipe Quick-Step Alpha Vynil a définitivement conquis la Belgique du cyclisme, ce dimanche, sur les routes ardennaises. “Du courage, du spectacle, de la personnalité et un physique incroyable: Remco Evenepoel est définitivement entré dans l’histoire du cyclisme à Liège-Bastogne-Liège”, souligne Het Nieuwsblad. “Son tout premier Monument. Le premier Belge à remporter la Doyenne depuis Vandenbroucke (1999) et Gilbert (2011). Le plus jeune vainqueur en 50 ans à Liège. Et le tout après un solo lancé dans la Redoute. Une victoire peut difficilement être plus spéciale que celle-là”, ajoute le quotidien néerlandophone. 

Un sentiment partagé par Le Soir qui met en avant “le chef-d'œuvre de Remco Evenepoel”. Un mouvement à l’audace, au sommet de la Redoute, la côte la plus emblématique du Monument. Le symbole est fort, à l’image de la ‘bombe”, selon ses propres termes, qu’il a placée sur les hauteurs de Remouchamps. 44 ans, déjà, que la bosse attendait de retrouver son lustre, de compter plus que de faire nombre. Le dernier à y avoir scellé son succès? Un Belge, déjà. Joseph Bruyère, en 1978. Son attaque tient, de facto, d’un cyclisme ‘à l’ancienne’, loin des petits calculs d’épiciers, des tergiversations fadasses des derniers hectomètres. Des éditions qui s’oublient, aussi…”

L’édition 2022, elle, ne risque pas de s’oublier. Elle restera gravée dans la mémoire de tous les suiveurs. Autant par la qualité de l’exploit, que par la personnalité de son vainqueur. Un vainqueur qui revient de loin, comme le rappelle Het Laatste Nieuws. “Remco a effectué un long chemin depuis sa chute en Lombardie en 2020. Il y a eu la débâcle du Giro, la controverse des Jeux Olympiques et des Mondiaux de Louvain, Tirreno-Adriatico où il a manqué son rendez-vous avec Tadej Pogacar. Mais il a gagné Liège-Bastogne-Liège à sa première participation. Avec ce démarrage tonitruant qui lui a permis de sortir tous ses adversaires de sa roue, Evenepoel a montré la place qu’il mérite dans le gratin du cyclisme. Et c’est, comme il le disait lui-même après la course, parmi les meilleurs du monde.”

Audacieux et précoce, Remco Evenepoel a frappé un grand coup dimanche. Le jeune champion n’a pas encore livré toutes ses surprises, comme le rappelle la Dernière Heure, mais il a déjà réussi un sérieux exploit en remportant la Doyenne. “À 22 ans seulement, il ne sait pas encore s’il sera en mesure de jouer la gagne sur un grand tour, mais il a déjà la preuve qu’il peut remporter un monument. C’est déjà énorme.”

Et pour que le triomphe noir-jaune-rouge soit total, 11 ans après la victoire de Philippe Gilbert, Quinten Hermans et Wout van Aert ont décidé de compléter un podium 100% belge. L’Avenir souligne d’ailleurs le “triplé historique” réussi par les coureurs belges. “Remco Evenepoel a signé un exploit hors norme pour remporter la Doyenne devant Hermans et Van Aert: un incroyable triomphe belge.” Une note savoureuse pour refermer un printemps hors-norme...