Un laboratoire espagnol aide les coureurs à tricher

Un laboratoire situé dans l'Estrémadure (sud de l'Espagne) aide les coureurs à ne plus être contrôlés positifs. C'est la chaîne publique allemande ARD qui l'annonce.

"Nous nous doutions depuis longtemps qu'il existait des laboratoires qui aidaient les coureurs à ne pas se faire prendre lors des contrôles", explique Hans Geyer du Centre de Prévention contre le Dopage à Cologne. "Ce laboratoire ne fait pas partie du système. Ils analysent les urines des athlètes et peuvent dire avec précision quand ils doivent interrompre leurs cures."

Ce laboratoire espagnol n'appartient pas à la WADA (agence mondiale anti-dopage). Il aide également les sportifs à la prise d'EPO et de testostérone. Normalement, seuls les laboratoires affiliés à la WADA ont l'autorisation de procéder à ces analyses.

"Il s'agit d'un laboratoire spécialisée dans ce domaine. Il avertit les coureurs juste à temps pour ne pas qu'ils soient contrôlés positifs", poursuit Hans Geyer.

Le professeur de ce laboratoire n'est pas un inconnu de la justice. En 2004, une vaste opération contre le dopage avait été menée en Espagne et parmi les 120 détenus figurait Marcos Maynar Marino.

La police avait retrouvé des produits interdits dans son domicile mais il a rapidement été relâché. Il se serait défendu en prétextant qu'il utilisait ces produits uniquement pour des recherches scientifiques.

Marcos Maynar Marino est également le docteur de la LA-MSS, une formation portugaise de cyclisme. Suite à la tragique disparition de l'un de ses coureurs, Bruno Neves (26 ans), la police avait retrouvé du matériel utilisé pour les transfusions sanguines, des piqures, de l'EPO et des hormones de croissance.