Wout van Aert après un périple rocambolesque vers le Canada: “Evenepoel mérite de gagner la Vuelta”

Après un voyage rocambolesque, Wout van Aert est bien arrivé au Canada, où il disputera les GP de Québec et de Montréal, ses deux dernières courses de préparation avant les championnats du monde. Le coureur belge a pourtant dû s’armer de patience avant de poser le pied en terre canadienne. Son vol a d’abord été repoussé de près d’une heure et son avion a, ensuite, dû faire un arrêt improvisé à Brest. Résultat des courses: il a fallu plus de dix heures à WVA pour arriver au Canada.

Mais les aléas des trajets en avion font parfois bien les choses. En s’arrêtant à Brest mardi soir, van Aert a pu jeter un œil sur ce qu’il se passait sur la Vuelta. Et il n’a pas été déçu par le spectacle. Ce jour-là, Primoz Roglic a fait le show, avant d’être victime d’une chute qui, quelques heures plus tard, le forcera à jeter l’éponge. “Évidemment, j’étais le premier supporter de Primoz. Son attaque était aussi belle que surprenante. Tout le monde a été surpris, c’est vraiment triste que ça se soit terminé par cette lourde chute.”

Car sans cette chute, le Slovène serait encore en course pour la victoire. Et il aurait fait souffrir Remco Evenepoel. “Primoz est un vainqueur et il a l’expérience des Grands Tours. On le voyait monter en puissance sur cette Vuelta. Désormais, le plus dangereux adversaire de Remco, c’est lui-même.”

Mais l’abandon de Roglic n’enlève rien aux mérites d’Evenepoel, qui s’est comporté en patron depuis le départ de l’épreuve. Surprenant? “Oui et non”, répond van Aert. “J’ai toujours cru en ses capacités, mais on pouvait quand même se demander s’il allait tenir la distance. Défendre le maillot de leader sur un Grand Tour, surtout aussi longtemps, c’est nouveau pour lui. Mais il est très fort et il fait ça très bien.”

Remco Evenepoel a non seulement prouvé qu’il était capable de jouer la gagne dans un Grand Tour, mais il est aussi sur le point de conclure. Et Wout van Aert espère désormais qu’il sera couronné dimanche, à Madrid. “Pour moi, c’est le meilleur qui doit gagner. Et je suis Belge. En Belgique, on attend ça depuis très longtemps. Evenepoel a été le plus fort sur les trois semaines de course, il mérite de gagner cette Vuelta.”

Un avis que partage Tadej Pogacar: “Il est calme et très fort, mais je ne suis pas surpris”, insiste le double vainqueur du Tour de France. “Tout le monde connaît son talent. Il est fort dans les chronos, il sait grimper, il sait attaquer de loin et il a une bonne préparation derrière lui. Je m’attendais à une bonne Vuelta de sa part.”

Et le Slovène aspire désormais à croiser la route du jeune Belge sur le Tour de France. “Je serais curieux de le voir sur la Grande Boucle l’an prochain. Et j’espère aussi que Bernal sera de retour. Les prochaines années s’annoncent intéressantes”, sourit celui qui a été battu pour la première fois sur le Tour fin juillet.

Uran remporte la 17e étape de la Vuelta, Evenepoel en contrôle

Remco Evenepoel réagit à l’abandon de Primoz Roglic: “Je me sens triste”

Crevaison d’Evenepoel, chute de Roglic: fin d’étape complètement folle à la Vuelta