“Bye bye Belgium”, “C'était mieux avant”: la presse belge regrette la sortie manquée d’“une génération perdue”

“Bye bye Belgium”, résume la Dernière Heure en Une. L'élimination, la fin d'une époque, tout est dit. “La fête est finie. La Coupe du monde se termine. La dernière de la génération dorée. L’équipe qui a inscrit tant de buts depuis une décennie n’aura réussi à marquer qu’une seule fois pendant le tournoi”, regrette le quotidien avant de s'attarder sur le bilan de Roberto Martinez. “Il n’aura pas réussi son pari de ramener une première coupe dans ce pays qui était devenu sa maison. Mais il restera le sélectionneur avec le plus beau bilan de l’histoire. Sa troisième place en 2018 risque de rester le record pour longtemps.”

“C'était mieux avant”, estime Le Soir en première page avant de poser un regard tendre sur les années écoulées. “La fin d’une génération dorée qu’on a tant adorée (...) Si les Diables nous ont déçus ces dernières semaines, ou plutôt ces derniers mois, c’est avant tout parce qu’avant cela, ils avaient su nous séduire au-delà de toutes les espérances les plus folles de ce minuscule pays féru de ballon rond, raviver la flamme de cette fierté nationale que seul le sport peut entretenir dans des proportions pareilles.”

“Ça fait mal, très mal”, insiste Sudpresse avant d’évoquer le changement d'image de Roberto Martinez au fil de son aventure chez les Diables: “’Golden boy’ en 2018, ‘loser’ en 2022". Et maintenant? Le quotidien s'interroge, à l’instar de la presse belge, sur l’avenir de certains cadres. “Si l’âge est là et que les indécisions demeurent, il est clair que la fin de la génération dorée n’a pas encore officiellement sonné”, soulignant au passage l’importance des premiers choix posés par le nouveau sélectionneur.

Au nord du pays, un sentiment identique. “Inconsolable”, titre Het Laatste Nieuws avec une photo de Romelu Lukaku, les mains sur le visage. “Il a juré, il s’est effondré, il a pleuré. Romelu Lukaku a raté trois occasions cruciales contre la Croatie (...) Mais s’il y a un Diable Rouge à ne pas blâmer après ce fiasco, c’est bien lui. Cette Coupe du monde, nous ne l’avons pas perdue dans les 45 dernières minutes de la phase de groupe, mais dans les 225 minutes précédentes (...) La génération dorée a fait la grandeur d’un petit pays, mais il est temps de passer à autre chose”, positive le quotidien néerlandophone.

Pour la Gazet Van Antwerpen, “le retour en larmes à la maison” entre dans la logique des choses pour une génération qui a disputé le tournoi “de trop”. “ Roberto Martinez a décidé de démissionner. Un bon choix. Il est temps de prendre un nouveau départ. Avec un nouvel entraîneur national et de nouveaux joueurs.”

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