Kevin De Bruyne sans filtre: “Nous n'avons aucune chance de gagner la Coupe du monde”

“Aucune chance, nous sommes trop vieux.” Ces mots marquants, sortis de la bouche de Kevin De Bruyne, apparaissent dans une interview exclusive du Guardian réalisée quelques semaines avant le début de la Coupe du monde. Alors que le journaliste est invité à rencontrer le joueur chez lui, en Angleterre, il surprend une conversation entre KBD et ses conseillers. Et le milieu de terrain de Manchester City ne cache pas son pessimisme quant à la capacité de la Belgique à soulever la coupe.

Interrogé plus tard sur le sujet, il n’est pas plus diplomate. “Je pense que notre chance était en 2018. Nous avons une bonne équipe, mais elle est vieillissante. Nous avons perdu quelques joueurs clés. Nous avons quelques bons nouveaux joueurs qui arrivent, mais ils ne sont pas au niveau de ceux de 2018. Je nous vois plus comme des outsiders.”

Dans l’interview, il aborde également certains sujets sensibles, comme les sommes astronomiques amassées par les joueurs de haut niveau. Son salaire hebdomadaire à City serait d’environ 385.000 £ (450.000 €), soit plus de 23 millions d’euros par an. Et lorsqu’on lui demande s'il pense que le club le paie trop, il répond une nouvelle fois avec honnêteté. “Non.”

“Je compare cela à un chanteur en concert, auquel 60.000 personnes viendraient”, explique-t-il. “Je regarde ça logiquement. Il y a des millions de personnes qui regardent le football à la télévision, il y a 60.000 personnes qui regardent les matchs, le revenu d’un club est de 500 à 600 millions de livres. Oui, c’est beaucoup d’argent, mais est-ce trop? Si le club peut se le permettre, ce n’est pas trop. Ce n’est pas une réponse populaire, mais c’est ainsi que je vois les choses.”

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En Angleterre, les footballeurs de haut niveau sont sous les feux de la rampe. Une célébrité à laquelle De Bruyne, s’est habituée, malgré ses conséquences sur sa vie quotidienne. “Si vous passez de l’absence d’attention à l’attention des gens partout où vous allez, alors cela vous change. Soit vous absorbez tout, soit vous bloquez tout. Certaines personnes aiment toute l’attention, mais au bout d’un moment, elle devient si forte qu’elle vous dévore. Et si vous la repoussez, vous passez pour un arrogant. La frontière est mince.” Une situation encore plus difficile, selon lui, pour les joueurs anglais. “Parce que je suis un étranger qui vit ici, je le vis bien. Quand vous êtes un joueur anglais, l’attention afflue de partout. Ce serait trop pour moi.”

Outre sa passion pour le football, sa vie tourne principalement autour de sa famille. Avec sa femme Michèle Lacroix, KDB a trois enfants: Mason, 6 ans, Rome, 4 ans, et Suri 2 ans. “À part le football, il y a ma famille. C’est ma vie". Et ses deux garçons ne semblent pas particulièrement intéressés par le ballon rond. “Non. Ils ne jouent pas. Ils aiment regarder le football. Mon aîné joue un peu de piano et aime courir. C’est un bon coureur.”

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