L’ère Martinez est terminée: qui pour lui succéder?
L'amour dure trois ans. Même le double pour Roberto Martinez et les Diables. Mais depuis jeudi, l'idylle est définitivement terminée. Le couple semblait usé depuis quelques mois, déjà. Notre équipe nationale est célibataire, mais pas pour très longtemps. Plutôt adepte des relations durables, l’Union belge recherche le candidat idéal pour une nouvelle union sacrée. Swipe à gauche ou à droite, tour d'horizon des possibles successeurs.
Sondage
Qui pour succéder à Roberto Martinez à la tête des Diables?
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Michel Preud'homme (34%)
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Vincent Kompany (8%)
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Philippe Clément (7%)
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Hein Vanhaezebrouck (2%)
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Thomas Vermaelen (1%)
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Thierry Henry (21%)
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Hervé Renard (12%)
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Un autre entraîneur belge (2%)
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Un autre entraîneur étranger (12%)
“C'était mon dernier match à la tête de l’équipe nationale”. Pas vraiment habitué à laisser transparaître ses sentiments, Roberto Martinez n’a pu dissimuler son émotion à l’heure d'annoncer son départ en conférence de presse.
“La situation était très claire, déjà avant la Coupe du monde. Qu’elle se termine avec une victoire finale ou une élimination en phase de groupes, c’était la fin de l’aventure pour moi. Cela n’a rien à voir avec cette sortie précoce”, a assuré l’Espagnol, qui a pris cette décision avant le rendez-vous au Qatar. “J’ai toujours voulu travailler à long terme et je croyais en ce projet. J’ai eu des opportunités de quitter, notamment en 2018, pour rejoindre un club. Mais j’ai toujours voulu être loyal et terminer le job. C’est la fin de mon contrat, je n’en signe pas un nouveau. C’était le plan”, a-t-il expliqué en conférence de presse.
Martinez, 49 ans, avait pris les commandes des Diables dans la foulée de l’Euro 2016, où la Belgique s’était inclinée devant le pays de Galles en quarts de finale. Depuis ses débuts, lors d’une défaite en amical contre l’Espagne en septembre 2016 (0-2), il a dirigé la Belgique à 80 reprises, compilant 56 victoires et 13 partages pour 11 défaites seulement. Il restera comme l’un des artisans majeurs de la meilleure campagne belge dans une Coupe du monde, permettant aux Diables de monter sur la troisième marche du podium en Russie en 2018.
Le (trop?) long chapitre Martinez est clos. Place au renouveau. Avec qui? En Flandre, un nom revient avec insistance: Michel Preud'homme. L'ancien coach du Standard et de La Gantoise, notamment, a longtemps flirté avec notre sélection. Il est libre, elle aussi. L’ex-international présente également l’avantage de parfaitement maîtriser le français et le néerlandais. Un atout non négligeable et presque indispensable pour un Belge appelé à prendre la tête des Diables.
“Si je peux donner un conseil à la fédération: appelez Michel Preud’homme", martèle Marc Degryse dans Het Laatste Nieuws. Il a ouvert la porte dans une interview accordée à Humo, dans laquelle il assure que l’Union belge peut l’appeler à tout moment. Demandez-lui s’il souhaite devenir entraîneur national ou directeur technique. C’est le candidat parfait. Preud’homme sait comment les choses fonctionnent chez les Diables Rouges, il est accepté par les Flamands et les Wallons et il a un énorme palmarès. Avec tout le respect que je dois à Roberto Martinez et Thierry Henry, opter pour un sélectionneur qui dispose d’un “charisme Diable” me semble important désormais.”
Dans les colonnes de Het Nieuwsblad, René Vandereycken corrobore... mais nuance. “Il est temps de mettre fin à cette situation absurde où le sélectionneur endosse également le costume de directeur technique Michel Preud’homme pourrait prétendre aux deux postes."
Au pays, le choix est limité. À part MPH, quel entraîneur belge pourrait succéder à Roberto Martinez? Philippe Clément fait son trou en Ligue 1 et est encore relativement jeune (48 ans) pour abandonner la vie de club.
Constat identique pour Vincent Kompany qui vient démarrer un nouveau challenge à Burnley. “Je le verrai bien comme sélectionneur. Certains me diront que c’est trop tôt, mais je ne crois pas. Il va surtout falloir une transition entre les deux générations de joueurs. Je pense que tout est possible quand on a un bon projet à proposer à quelqu’un et la manière dont on le vend”, avance l’ancien international, Nordin Jbari, au micro de la RTBF.
Le nom de Hein Vanhaezebrouck est également chuchoté de l’autre côté de la frontière linguistique. “Je suis en poste et je poursuis ma mission. Si la patrie appelle? Alors, il faut aller à la guerre”, a réagi le principal intéressé, des propos relayés par Sporza.
Autre piste, peu probable, celle menant à Thomas Vermaelen. Intelligent, respecté et déjà intégré au staff national, il a le profil pour devenir un jour le sélectionneur des Diables. Mais pas maintenant. Il n’a encore rien prouvé comme entraîneur et relever un tel challenge est clairement prématuré.
Autre (ex-)adjoint de Roberto Martinez, Thierry Henry pourrait monter dans la hiérarchie et enfiler la casquette de T1. Sa carrière de joueur, son aura et sa relation privilégiée avec certains Diables plaident pour lui. Mais ses premières expériences en tant qu’entraîneur ne se sont pas avérées concluantes.
Portée aux nues après l’exploit de l’Arabie Saoudite face à l’Argentine, Hervé Renard présente un profil intéressant. Un meneur d'homme qui communique bien et qui propose un football positif (quand il dispose des éléménts pour le faire). Désavantage pour le Français? Ne parler qu’une seule des langues nationales.
Autre scénario possible, l’un des plus probables: aucun des noms cités ci-dessus et un entraîneur étranger inattendu. Personne n’avait venu Roberto Martinez en 2016. L'aventure a finalement duré six ans...
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