Bart Raeymaekers sur la gestion de la crise: “Tous les pays ont connu des hauts et des bas”
Chaque pays a connu des hauts et des bas dans la gestion de la crise sanitaire et il est difficile de les comparer, a expliqué lundi le directeur général du Centre fédéral de crise, Bart Raeymaekers, devant la commission spéciale covid de la Chambre.
Partager par e-mail
Au début de la crise, la priorité était d'éviter que le système de soins ne soit saturé comme il a pu l'être, par exemple, à Bergame en Italie. D'autres préoccupations sont également apparues: les groupes vulnérables, l'enseignement, l'économie et la santé mentale de la population.
Si certaines choses auraient pu mieux se passer, il y en a d'autres qui se sont bien passées, fait remarquer M. Raymaekers: "Si l'on regarde avec un peu de recul, tous les pays ont connu leurs moments de gloire et de défaite. Les pays montrés en exemple à un moment ont dû faire face quelques semaines plus tard eux aussi à des problèmes".
“Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain”
Le patron du Centre de crise ne "veut pas jeter le bébé avec l'eau du bain". Il a mis en avant le système performant de gestion de crise et de planification d'urgence en Belgique, même si la structure des plans d'urgence n'est pas connue par tous les acteurs concernés.
Le Centre de crise se rallie toujours loyalement aux décisions prises. Son directeur n'entend donc pas se prononcer sur les choix faits à l'échelon politique. Il a toutefois concédé que depuis la mise en place du nouveau gouvernement, la position d'information de son institution s'était améliorée grâce à la concertation "corona" hebdomadaire organisée au centre de crise.
Difficultés de recrutement
Le Centre fédéral fait face à des difficultés à recruter le personnel adéquat. Le statut de fonctionnaire n'est pas attractif, selon le directeur, car il ne permet pas la disponibilité attendue du personnel qui y travaille et fait donc reposer celle-ci sur son bon vouloir. Il complique aussi l'engagement de certains profils spécialisés qui seront rapidement recrutés par d'autres secteurs. "Ce n'est pas un boulot de 9 à 17h. Nos collaborateurs doivent être disponibles en permanence", a ajouté M. Raymaekers.
Le numéro d'information mis en place par le Centre a déjà reçu plus de 850.000 appels. Le nombre de conférences de presse organisée s'élève à 136. Aux yeux du directeur, il est important que celles-ci soient perçues par la population comme "authentiques et objectives".
LIRE AUSSI
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Le nombre d’hospitalisations et de nouvelles contaminations toujours en hausse
Entre le 21 et le 27 février, il y a eu en moyenne 143,7 admissions à l'hôpital par jour, soit une augmentation de 20% par rapport à la période de référence précédente. Au total, 1.841 personnes sont hospitalisées en raison de la Covid-19, dont 399 (+2%) aux soins intensifs, selon les chiffres de l'Institut de santé publique Sciensano mis à jour dimanche matin. Le taux de positivité atteint désormais 6,8%. -
mise à jour
Quatre scénarios de déconfinement ont été présentés: “Nous approchons le point où le risque d’une 3e vague diminue, ce n'est plus très loin”
Accompagné du virologue Steven Van Gucht et de l’épidémiologiste Yves Van Laethem, les deux porte-parole interfédéraux Covid-19, le Premier ministre Alexander De Croo a donné une conférence de presse surprise ce lundi. “Le moment où le risque d’une troisième vague diminuera fortement en Belgique n’est pas “demain ou la semaine prochaine” mais “il n’est plus très loin”, a déclaré lundi le Premier ministre. Lors de celle-ci, quatre scénarios basés sur des modélisations mathématiques des universités d’Anvers et d’Hasselt sur l’évolution des hospitalisations dans le pays en fonction du moment des assouplissements et de la contagiosité des variants ont été présentés. L’une des conclusions est qu’il faudra surveiller l’évolution des variants dans les trois à quatre prochaines semaines. -
“Des assouplissements maintenant? Trop tôt et imprudent”: le message clair de médecins aux politiques
Très attendu, le Comité de concertation de ce vendredi s'annonce tendu. Les appels à l’allégement des règles sanitaires se font de plus en plus entendre. Certaines personnalités politiques, à l'instar d’acteurs de santé publique, plaident ouvertement pour des assouplissements, inquiets de la dégradation du bien-être mental au sein de la population. Dans le camp d’en face, les partisans du maintien d’une “ligne dure” avancent les chiffres et courbes épidémiologiques pour appeler une nouvelle fois à la prudence et à la patience. Dans les hôpitaux, la crainte d’un rebond voire d’une troisième vague persiste. “Chaque assouplissement est un de trop.” -
Les étudiants font la file tous les jeudis à la distribution de colis de l’ULiège: “Financièrement, ce n’est pas facile”
-
Alexander De Croo appelle au sang-froid: “Avril-mai n'est pas une perspective vague”
Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a appelé jeudi à la Chambre tant les responsables politiques que la population à garder leur sang-froid, à la veille d'un nouveau Comité de concertation qui évaluera les mesures sanitaires visant à ralentir la propagation de la Covid-19. "Nous ne pouvons pas céder aujourd'hui aux sirènes de la tentation de prendre des décisions téméraires et irréfléchies", a-t-il déclaré. La perspective d'un déconfinement en avril-mai "n'est pas une perspective vague", a-t-il ajouté.
-
Les mesures belges sont-elles strictes? Cet outil compare tous les pays
Chaque pays a sa propre approche pour combattre le coronavirus. L’université d’Oxford a développé un outil qui évalue la sévérité des mesures pays par pays. Il montre que la Belgique a eu des mesures plus souples que ses voisins, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, au cours du mois dernier. Lors de la conférence de presse surprise du Premier ministre Alexander De Croo, les virologues Yves Van Laethem et Steven Van Gucht n’ont pas manqué de faire référence à ces résultats. -
Les postes vacants en télétravail ont augmenté de 115% en Belgique
Le nombre total de postes vacants en télétravail a augmenté de 115% en Belgique au cours des derniers mois par rapport à la période précédant le Covid-19, indique vendredi le spécialiste du recrutement Robert Half dans son rapport "Demand for Skilled Talent" qui analyse les tendances du marché du travail actuel. -
9 personnes en correctionnelle pour des dérapages lors de baptêmes à l’UCLouvain
La chambre du conseil du parquet du Brabant wallon a décidé de renvoyer neuf personnes devant le tribunal correctionnel à la suite de dérapages commis en 2017 et 2018 lors de bleusailles et de baptêmes estudiantins sur le campus de Louvain-la-Neuve, d’après une information de la RTBF, relayée samedi par La Dernière Heure. L’affaire avait secoué le cercle MAF (Maison des athlètes francophones).