Christelle fait une grève de la faim dans son café: elle réclame plus d’aide du gouvernement
Depuis mardi, une tenancière de café est en grève de la faim dans son établissement de Pepinster. Elle espère que les politiques prendront conscience de la situation difficile traversée par les indépendants du pays. Elle leur demande de pouvoir rouvrir ou d’avoir les moyens de rester fermée.
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Le deuxième confinement, un ras-le-bol général face à la situation et un manque d’aide du gouvernement, ce sont là les éléments qui ont poussé Christelle Carion, la patronne du café “Amon Nos Autes” à Pepinster, à observer une grève de la faim. Enfermée depuis deux jours dans son café, elle fait ce qu’elle appelle son “Viva Horeca”, en référence à la campagne Viva For Life. Elle espère faire réagir autorités locales et nationales sur la situation difficile que traversent les indépendants en ce moment.
Elle ne comprend pas
Christelle ne s’attendait pas à ce que ce second confinement soit aussi long, plus long que le premier, et estime que les autorités compétentes auraient dû prévoir le coup. Surtout en ce qui concerne l’aide accordée aux indépendants comme elle.
Je bénéficie du double droit-passerelle, je reçois 2.500 euros brut par mois. Entre les cotisations sociales, les factures, le remboursement du prêt pour le café et ma maison, il ne me reste rien.
“Heureusement que mon mari travaille et que j’ai pu avoir des fonds supplémentaires à la mort de mon père, sinon j’aurais déjà tout perdu”, assure la patronne, qui a travaillé durant douze ans sans compter ses heures pour faire tourner son établissement et réclame à présent une plus grande aide de la part du gouvernement fédéral.
Ce lundi 11 janvier, les autos-écoles ont pu rouvrir. “Une aberration”, pour Christelle qui estime que cette activité n’est pas essentielle, mais surtout, est plus grande vectrice de contagion que l’horeca du fait de l’espace restreint dans les voitures et de la promiscuité entre l’élève et le moniteur.
“J’ai connu des clients qui ont eu la Covid, mais jamais ils ne l’ont attrapée dans mon café. Ça a dû se passer lorsqu’ils faisaient leurs courses, qu’ils sont partis en vacances, ou je ne sais quoi. Mais dans l’horeca, on fait vraiment beaucoup attention. Alors, venir me dire que je dois rester fermée pour encore je ne sais combien de temps, alors que les auto-écoles ont rouvert, ça ne passe pas. Mais alors là, pas du tout!”,
Les devoirs, sans les droits
Sans travail, certains indépendants perdent le goût de se lever chaque matin, d’aller se coucher le soir. Ils sont complètement désorientés. C’est le cas de Christelle, qui tient à rappeler les grandes difficultés financières auxquelles elle et ses collègues indépendants dans l’horeca, ou encore l’esthétique, doivent faire face. “Je ne donne pas cher de la peau de certains. Les faillites en 2021 risquent d’être très nombreuses!”, assure-t-elle.
Le problème, c’est que si ces indépendants font faillite, ils n’ont pas droit au chômage:
On a tous les devoirs, mais pas les droits. Toutes les contraintes, sans les avantages.
Elle réclame donc au gouvernement de laisser les indépendants rouvrir leurs commerces, ou de leur donner les moyens de rester fermés sans craindre de devoir mettre la clef sous la porte.
Son action fait écho sur les réseaux sociaux, et elle remercie tous ceux qui ont partagé ses posts, mais elle en attend plus. Elle espère recevoir plus de soutien de la part des citoyens et des autres commerçants. Elle les invite d’ailleurs à venir manifester tous les jours, de 17 à 18h30, sur la place devant son établissement, rue Albert 1er, dans le respect des règles sanitaires. “Peut-être que si on est plus, cela fera réagir les politiques”, conclut-elle.
Retrouvez ici toute l’actualité de la région de Liège.
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