"Le problème des pics de pollution doit être traité à sa source"

Lundi et mardi, la circulation automobile en Belgique fait l'objet de limitations de vitesse motivées par des pics de pollution aux particules fines que l'on nous annonce venues des pays de l'Est. La Fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW) déplore cette "communication simpliste qui occulte les responsabilités". Plus que les pics épisodiques, c'est la pollution de fond qu'il convient d'attaquer, estime la Fédération.
 
Pollution importée de Belgique
Plusieurs fois par an, les alertes aux particules fines trouvent leur explication dans des "conditions météorologiques défavorables". Ici, la responsabilité incomberait à des particules venues de l'Est. Mais Airparif, équivalent parisien de notre CELINE - Cellule interrégionale de l'Environnement -, lance mardi une alerte pollution en Ile-de-France "du fait d'une pollution importée de Belgique".
 
Pour Inter-Environnement Wallonie, la cause de ce dépassement de seuil importe relativement peu. D'autant que l'analyse scientifique démontre qu'une exposition récurrente à des niveaux moyens est beaucoup plus préjudiciable à la santé qu'une exposition passagère à un niveau élevé. Le problème des pics de pollution doit donc être traité à sa source, estime IEW. 
 
Urgence
L'industrie, responsable de 64,4% des émissions est soumise à des mesures structurelles fortes. Le transport routier, qui intervient à hauteur de 20,8% dans le problème, échappe par contre à cette gestion en profondeur, selon IEW. La Fédération rappelle l'urgence de mettre fin à "la prime" - via des accises réduites - sur le diesel et de mettre en place un plan ambitieux favorisant le changement des modes de déplacement en milieu urbain. (belga/cb)