Le quota de chasse des baleines à bosse attendra

La Commission baleinière internationale (CBI) a décidé jeudi à Funchal (Portugal) de reporter sa décision sur la demande du Danemark de reprendre la chasse à la baleine à bosse au Groenland, faute d'accord entre ses Etats-membres.

Pas d'accord
"Dans la mesure où il n'a pas été possible de dégager un consensus sur la demande du Danemark, une réunion extraordinaire sera organisée pour rediscuter de ce sujet", a expliqué à l'AFP le commissaire du Portugal, Jorge Palmeirim, en marge de la 61e réunion annuelle de la CBI, qui se tient jusqu'à vendredi.

"En gros, il n'y a eu aucune décision autre que de reporter la question", a ajouté M. Palmeirim, qui préside également la sous-commission pour la pêche aborigène de subsistance, à l'abri de laquelle le Danemark réclamait un quota de chasse de 10 baleines à bosse par an pour son territoire semi-autonome.

La date de cette réunion extraordinaire n'a pas été fixée, "mais le Danemark a demandé à ce qu'elle se tienne avant la fin de l'année", a précisé le délégué portugais.

La chasse commerciale à la baleine à bosse est interdite depuis 1966 mais le Groenland a continué à capturer légalement ces grands cétacés connus pour leur chant et leurs plongeons jusqu'en 1987, date à laquelle l'interdiction a été étendue à la chasse aborigène de subsistance.

Demande de quota
Le Danemark avait déposé mardi une demande officielle pour un quota de dix baleines à bosse sur la période 2010-2012, proposant en contrepartie de réduire ses captures de baleines de Minke de 200 à 178.

Selon plusieurs délégués européens, cette proposition a été jugée inacceptable par la majorité des Etats européens de la CBI, qui ont jugé que la proposition danoise entraînait une augmentation de la quantité de viande de baleine pêchée alors que les besoins supplémentaires des populations Inuits du Groenland n'avaient pas été prouvés.

"Nous sommes satisfaits que la proposition du Danemark n'ait pas été adoptée, mais la décision de ne pas la voter à cette réunion est scandaleuse", a déclaré à la presse Nicolas Entrup, au nom de la Société pour la conservation des baleines et des dauphins (WDCS). (belga/acx)