Quelles seraient les conséquences d'un effondrement du “Gulf Stream”?
Des climatologues ont détecté des signes de l’effondrement du Gulf Stream, système de courants de l’Atlantique, ont relayé différents médias internationaux, dont le Guardian la semaine passée. Sa disparition aurait des conséquences catastrophiques à l’échelle mondiale.
La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (“AMOC”, en anglais), en déclin progressif au cours des dernières décennies, pourrait avoir évolué vers un point proche d’une transition critique. Alimentée par l’eau de mer, dense et salée, elle serait ralentie plus tôt que prévu par les modèles en raison de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland en eau douce.
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Effets graves
L’arrêt des courants de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique, déjà à leur point le plus lent depuis au moins 1.600 ans, perturberait gravement les pluies en Inde, en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest, entraînerait l’augmentation des tempêtes et la baisse des températures en Europe, ferait monter le niveau de la mer à l’est de l’Amérique du Nord et mettrait plus en danger la forêt amazonienne ainsi que l’Antarctique.
Quand?
La complexité du système AMOC et l’incertitude sur le réchauffement climatique à venir rendent impossible de prévoir la date d’un tel effondrement. Il pourrait survenir en l’espace de quelques décennies, ou dans plusieurs siècles.
Limiter les émissions
“Les signes de déstabilisation déjà visibles sont quelque chose à quoi je ne m’attendais pas et que je trouve effrayant”, a déclaré Niklas Boers, du Potsdam Institute for Climate Impact Research en Allemagne, auteur d’une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change, cité par le Guardian. “C’est quelque chose que vous ne pouvez tout simplement pas laisser se produire”, a-t-il dit. “La seule chose à faire est de maintenir les émissions (de CO2) aussi basses que possible. La probabilité que cet événement à l’impact extrêmement élevé se produise augmente à chaque gramme de CO2 que nous rejetons dans l’atmosphère”, selon lui.
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