Une espèce sur dix aura disparu d'ici 2100 sauf si...
Une espèce animale ou végétale sur dix mourra d'ici 2100 si le changement climatique actuel se poursuit. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs de l'Université d'Exeter, en Grande-Bretagne.
Les chercheurs ont mis en parallèle les prévisions antérieures sur les impacts du changement climatique pour les espèces animales et végétales avec la fameuse liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), quoi reprend les espèces en danger de disparition.
Les anciennes prédictions scientifiques se basaient sur des données qui n'incluaient pas la manière dont les espèces végétales et animales réagissent face au changement climatique. Aujourd'hui, cette nouvelle étude prend en compte l'impact du réchauffement sur la faune et la flore. Les chercheurs préviennent cependant que certaines estimations sont volontairement prudentes et sont donc peut-être en-deçà de la réalité, qui est déjà fort sombre.
Les résultats montrent que "l'impact du changement climatique se fait sentir partout et sur tous les groupes d'animaux et de végétaux", explique le co-auteur de l'étude Robert Wilson. "Du vers de terre aux oiseaux, de la montagne à la jungle en passant par les océans, les scientifiques voient se confirmer leurs pires prédictions suite au changement climatique, qui constitue une vraie menace pour les espèces".
Si rien ne change, une espèce animale et/ou végétale sur dix aura disparu d'ici 2100, soit dans moins de 90 ans! "Nous espérons que notre étude va réveiller les gens et les conscientiser sur l'avenir qui nous attend", a déclaré Ilya Maclean, auteur principal de l'étude.
"De nombreuses espèces qui sont déjà en déclin, mais elles disparaîtront si les choses ne changent pas. Nous devrions cesser de prendre l'incertitude comme une excuse et entrer en action. Attendre ne sert à rien et nous pousse droit dans le mur. Notre recherche montre que les effets néfastes du changement climatique sont là et sont encore pires que ce que nous pensions".
Cette recherche a été publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). (ca)
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