Violent séisme dans le nord du Japon

Un violent séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle ouverte de Richter s'est produit dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Japon, faisant au moins 43 blessés et des dégâts matériels dans une région déjà frappée en juin par un tremblement de terre meurtrier.

Ce séisme s'est produit à 00H26 heure locale (17H26, heure belge). Son hypocentre a été localisé près de la ville de Hachinohe dans la préfecture d'Aomori, au nord de l'île principale japonaise de Honshu, à 120 km sous la surface du sol, selon l'Agence météorologique japonaise. Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée.

Partout dans la région, des objets ont été projetés hors des étagères dans les magasins et les bureaux, des meubles se sont renversés, des vitres ont volé en éclats, des corniches se sont écroulées, des murs se sont fendus et des canalisations se sont rompues, selon des témoignages recueillis par l'AFP et des images diffusés par les chaînes de télévision japonaises.

"On nous a signalé au moins 43 blessés dans la région en raison du séisme, mais aucun n'est en danger de mort", a annoncé un porte-parole de la police nationale à Tokyo. Une cellule de crise a été mise en place par le gouvernement à Tokyo.

Le séisme a atteint par endroits l'intensité "6 supérieur" sur l'échelle sismique japonaise qui compte sept degrés, selon des chiffres révisés publiés par l'Agence météorologique. Il s'agit d'un séisme très violent selon cette échelle, qui mesure la force des secousses ressenties à la surface.

"J'étais endormi quand la secousse s'est produite. J'ai été incapable de bouger. Elle était légère au début mais elle est devenue tout à coup plus forte. Cela a duré longtemps, au moins 30 secondes", a témoigné au téléphone Kenji Sasaki, un fonctionnaire des services d'urgence de la ville de Hirono.

"Je n'ai jamais ressenti un séisme aussi violent", a-t-il affirmé.

Les nombreuses installations atomiques situées dans la préfecture d'Aomori, notamment l'usine de recyclage de combustible nucléaire de Rokkasho, n'ont en revanche subi aucun dégât, ont indiqué des responsables locaux.

Le séisme a réveillé en sursaut les habitants de pratiquement toute la moitié orientale du Japon. Il a notamment longuement fait tanguer les gratte-ciels de Tokyo, ville pourtant située à quelque 500 km de l'épicentre.

Il s'est produit près du lieu où une secousse de magnitude 7,2 sur l'échelle de Richter s'était produite le 14 juin, faisant 13 morts et 10 disparus.

Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon subit chaque année 20% des tremblements de terre les plus violents recensés dans le monde.

"L'hypocentre du séisme était très profond, à 120 km sous le sol, ce qui fait que la secousse a été ressentie dans une vaste région", a expliqué lors d'une conférence de presse Takashi Yokota, le directeur des services d'observation des séismes et des tsunamis à l'Agence météorologique.