Voici les véhicules qui pourront encore rouler jusqu’en 2035 à Bruxelles
mise à jourLe gouvernement bruxellois a élaboré un calendrier et une feuille de route pour baliser le parcours qui mènera à la suppression des véhicules à moteurs thermiques d’ici 2035. Le calendrier actuel de bannissement de catégories de moteurs ne court que jusqu’en 2025. Pour la suite, le rythme de sortie ne sera pas le même pour tous les types de véhicules.
Ainsi, seules les voitures diesel/hybrides euro 6 pourront encore rouler en 2025. En 2028, ne seront plus admis que les véhicules diesel/hybrides de la norme euro 6d. Le délai est un peu plus long pour les véhicules essence/hybride/LPG/CNG: les Euro 3 seront encore autorisés jusqu’en 2027; les Euro 4 jusqu’en 2029 et les Euros 6 jusqu’en 2032. Les scooters essence seront interdits dès 2025. Ce sera le cas pour les motos et quads en 2028. L’évolution pour les camionnettes et minibus suivra également un schéma de limitation différencié. Au-delà de 2035, seuls les camions et autocars de la norme Euro 6e pourront encore circuler à Bruxelles, faute d’alternative. En ce qui concerne les bus de la STIB, la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt a précisé que le gouvernement avait également donné une série de mandats permettant à la société bruxelloise de sortir entièrement du thermique pour 2036, soit trois ans plus tôt que prévu.
Impact de la LEZ
Depuis son introduction en 2018, la zone à faibles émissions (LEZ) a eu un impact majeur sur la qualité de l’air en Région bruxelloise. Selon le ministre de l’Environnement, Alain Maron, les émissions de dioxyde d’azote et de particules fines dues aux transports, responsables de centaines de décès prématurés par an, ont diminué respectivement de 11% et 11,5%.
Mesures d’accompagnement
L’arrêté adopté jeudi en première lecture par le gouvernement bruxellois confirmant le bannissement des véhicules diesel à partir de 2030 et essence à partir de 2035 comprend aussi une feuille de route reprenant une série de mesures d’accompagnement. Celles-ci cibleront plusieurs acteurs spécifiques comme les PMR, les petites entreprises et l’autopartage (soutien financier, information, sensibilisation, déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques). De nombreuses mesures adoptées dans les années à venir pour faciliter la transition, feront l’objet d’une consultation des acteurs concernés.
Investissement dans les transports en commun
Tout cela ira de pair, ont assuré vendredi les ministres bruxellois, avec un investissement massif dans les transports en commun -un milliard d’euros en 2021- entre autres pour créer de nouvelles lignes et en renforcer les fréquences; un renforcement de la prime LEZ offerte aux PME bruxelloises avec l’objectif de rendre l’achat d’un véhicule électrique équivalent à celui d’un véhicule essence; ou encore un remodelage de la prime Bruxell’Air pour aider les ménages à renoncer à la voiture.
Les publics précarisés pris en compte
Le ministre-président Rudi Vervoort (PS) a insisté sur le fait que les mesures tiendront compte des préoccupations sociales. La Prime Bruxell’Air sera ainsi modulée en fonction des revenus du ménage. Le gouvernement bruxellois a également décidé de nommer un manager “Mobilité et Précarité” au sein de l’administration bruxelloise pour mieux prendre en compte la situation des publics précarisés et renforcer les mesures de soutien à ceux-ci.
Pour les véhicules étrangers aussi
Autre mesure: à partir de 2022, des équipes de contrôle mobiles seront mises en place pour s’assurer que les véhicules étrangers circulant dans la capitale respectent les critères fixés.
Déploiement de bornes
Le gouvernement bruxellois a enfin rappelé qu’il avait récemment adopté une stratégie visant à déployer le nombre de bornes de recharge de véhicules électriques pour atteindre le cap des 22.000 points accessibles d’ici 2035.
Impact économique positif
Bruxelles n’est pas la seule ville européenne à prévoir dès à présent le bannissement des moteurs thermiques à moyen terme, ce que n’a pas manqué de souligner le ministre bruxellois des Finances et du Budget Sven Gatz (Open Vld). Celui-ci a également insisté sur l’impact économique positif de la transition vers une mobilité moins polluante.
Interdire les véhicules thermiques, une décision “idéologique”, selon la Fédération pétrolière
La décision d’interdire les voitures diesel en 2030 et les voitures à essence en 2035 en Région bruxelloise est “idéologique et en opposition avec la réalité technologique”, estime la Fédération pétrolière belge dans un communiqué envoyé vendredi. Le gouvernement bruxellois a confirmé jeudi son engagement à bannir ces véhicules à partir de 2030 et 2035.
“La décision du gouvernement régional manque de nuance et est même inutile. Avec le renouvellement progressif du parc automobile, on peut considérer qu’en 2030, la grande majorité des voitures sur nos routes respectera les normes d’émission. D’abord grâce à la zone à faibles émissions (LEZ), ensuite grâce aux innovations technologiques qui permettent aux nouvelles voitures de respecter sans problème les normes de qualité de l’air. Bruxelles risque sinon de devenir une exception dans le nouveau mix énergétique et d’entraver la mobilité de milliers de bruxellois et de navetteurs”, avertit la FPB.
Celle-ci déplore l’attitude “unilatérale du gouvernement bruxellois et l’appelle à une approche scientifique et à ne pas prendre des mesures idéologiques sans même proposer d’alternatives valables. Il n’y a aucune raison scientifique d’interdire les moteurs à combustion interne modernes.”
“Il n’incombe pas aux décideurs politiques d’exclure a priori des technologies spécifiques (diesel et essence). Une voiture devrait ou non être autorisée en fonction d’objectifs environnementaux clairement définis mais dans le respect de la neutralité technologique”, soutient encore la fédération.
Elle recommande aux autorités bruxelloises de soutenir les carburants à faible teneur en carbone et neutres sur le plan climatique car ils peuvent être utilisés “immédiatement dans les véhicules thermiques actuels et ils utilisent l’infrastructure de distribution existante (stations-service). “En bref, aucun investissement massif public n’est nécessaire ici....”
Concernant le véhicule électrique en tant que tel, la fédération pétrolière rappelle qu’on ne peut le considérer comme une voiture zéro émission si on analyse l’ensemble de son cycle de vie (pollution environnementale par l’extraction et l’exploitation de métaux rares avec des risques pour la santé, et l’incertitude quant au recyclage des batteries).
La FPB conclut en invitant les autorités à laisser au consommateur le choix de son type de motorisation et à, en tout cas, autoriser des voitures hybrides, elles qui combinent les avantages des moteurs électriques et thermiques, cette partie pouvant être alimentée par des carburants liquides bas carbone.
Greenpeace salue l’initiative mais regrette qu’elle ne soit pas plus rapide
La volonté de la Région Bruxelles-Capitale de se débarrasser des véhicules diesel d’ici 2030 et essence d’ici 2035 est honorable mais le délai est trop long, regrette vendredi Greenpeace dans un communiqué. La Flandre et la Wallonie sont, elles, trop peu ambitieuses.
Bien que l’ONG environnementale salue la démarche bruxelloise, elle souligne néanmoins que d’autres villes européennes ont placé la barre plus haut. En effet, Amsterdam et Oslo, par exemple, ambitionnent de devenir des villes à émissions nulle, sans véhicules fossiles d’ici 2030. “Nous préconisons de mettre l’accent sur les alternatives à la voiture et le soutien aux groupes vulnérables, notamment dans les grandes villes, et en même temps d’éliminer progressivement tout trafic fossile d’ici 2030", déclare Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique.
En parallèle, Greenpeace appelle la Wallonie et la Flandre à se montrer plus entreprenantes en la matière. “L’ambition de la Flandre de supprimer progressivement les véhicules thermiques est trop faible, et le gouvernement wallon veut même miser sur le gaz fossile comme “carburant de transition”. Au lieu de se plaindre de l’impact sur les navetteurs flamands et wallons vers Bruxelles, les deux Régions feraient mieux d’accomplir enfin leurs devoirs et d’augmenter leurs propres ambitions”, rappelle Carine Thibaut.
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