117 emplois menacés chez Lhoist, syndicats et direction se rencontreront lundi
Les syndicats et la direction de l'entreprise spécialisée dans la production et la vente de chaux Lhoist se retrouveront autour de la table lundi matin, à Namur, a indiqué un secrétaire régional de la CSC bâtiment Industrie&Énergie à l'agence Belga. Jeudi matin, la société belge spécialisée dans la production et la vente de chaux et dolomie a annoncé au cours d'un conseil d'entreprise extraordinaire une réorganisation de ses activités qui pourrait conduire à la perte de 117 emplois sur trois sites.
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"Le personnel est sous le choc", a commenté Thibaud Poncé pour la CSCBIE, en sortant d'une assemblée générale où les syndicats ont présenté la proposition de la direction aux travailleurs. Les représentants et la direction doivent se retrouver lundi matin, dès 9h, en zone neutre: à Namur. D'ici là, il ne devrait pas y avoir d'actions. "Nous avons conseillé aux travailleurs d'accuser le coup et de ne pas réagir sous le coup de l'émotion", précise-t-il.
Lhoist justifie ce plan de restructuration par la forte baisse des ventes de ses produits ces 10 dernières années. Face à cette chute des volumes de vente, “la structure de production actuelle n’est plus adaptée, ce qui ne permet plus de maintenir une compétitivité suffisante sur le marché”, ajoute l’entreprise, qui dit aussi devoir tenir compte d’une “concurrence internationale” de plus en plus pressante.
Mais de nombreux travailleurs estiment que ces pertes d'emplois annoncées (14 à Jemelle, 64 à Hermalle-sous-Huy et 39 à Marche-les-Dames) sont principalement dues au conflit judiciaire qui oppose les moines de Rochefort à l'entreprise, et qui fait planer l'incertitude quant à l'approvisionnement en calcaire à moyen terme.
“La production de chaux de Lhoist en Belgique dépend de sa carrière de calcaire située à Rochefort. Les réserves autorisées s’épuisent et Lhoist souhaite approfondir son exploitation pour permettre la prolongation jusqu’en 2045 au moins. Mais une décision récente du tribunal civil de Marche-en-Famenne portant sur une servitude de 1833 interdit à Lhoist de modifier la manière dont l’eau souterraine est captée et livrée à l’abbaye de Rochefort”, peut-on lire dans le communiqué de l’entreprise. Le groupe a introduit un recours devant la Cour d’Appel de Liège. Une décision définitive ne devrait, cependant, pas intervenir avant plusieurs années ce qui “contraint Lhoist à ralentir sa production et à demander à étendre sa zone d’extraction pour exploiter les réserves de calcaire qui restent en bordure de sa carrière actuelle”.
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