Bonne nouvelle pour le secteur agricole belge

"Cette nouvelle constitue une belle opportunité pour le secteur, à une période de sortie des prairies et dans le contexte d'un marché intérieur défavorable. Ce nouveau marché devrait avoir un effet positif sur le prix du bétail et donner un peu d'oxygène à un secteur qui en a bien besoin", affirme le communiqué ministériel.

Les Turcs sont particulièrement intéressés par les bovins de moins d'un an et de moins de 300 kg, selon M. Borsus. Mais une grande partie des fournisseurs européens de la Turquie (Hongrie, France) sont actuellement touchés par maladie de la langue bleue, et ne peuvent plus y exporter depuis les zones non indemnes. L'impact de l'agrément pour les éleveurs belges devrait en être d'autant plus favorable, espère le ministre.

Ce nouveau marché a pu être ouvert grâce à des négociations menées activement par l'Afsca sur les conditions sanitaires d'exportation, notamment à la suite de la visite d'une délégation d'inspecteurs turcs fin juillet.

Pour répondre aux difficultés financières des agriculteurs belges et notamment à l'embargo russe, Willy Borsus considère comme une priorité l'établissement de nouveaux accords sanitaires en vue d'augmenter les exportations. Il a obtenu les budgets nécessaires pour doubler les services de l'Afsca dédiés aux exportations, souligne-t-il. En juin dernier, il avait déjà signé un mémorandum avec la Chine pour développer les exportations de porc belge.

Les pays européens n'exportent pas de bovins d'engraissement en Russie et ceux-ci ne sont donc pas concernés par l'embargo, explique Benoît Cassart, le secrétaire général de la Fédération nationale du commerce de bétail (FNCB). Mais "c'est très important de trouver de nouveaux créneaux pour les éleveurs car la demande intérieure n'est pas suffisante", estime-t-il. Il se réjouit de la décision turque, qui témoigne, d'après lui, de la bonne qualité du cheptel belge.