Charleroi est la plus mal desservie par les banques: “Elles ne pensent pas à nous”
EnquêteC’est un fait. Le nombre de Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) diminue continuellement en Belgique. Dans la région de Charleroi et dans la Botte du Hainaut, c’est le cas également et cela inquiète pas mal de monde.
L’agence ING d’Erquelinnes fermera définitivement ses portes le 1er septembre dernier. Celles du Boulevard Tirou à Charleroi, de Fontaine-l’Évêque et de Marcinelle-Centre ont subi le même sort dernièrement. Et ce ne sont que quelques exemples. Toutes les banques ou presque agissent de concert.
Deux consortiums
D’ailleurs, la plupart d’entre elles se sont regroupées afin de coordonner leurs actions. Deux pôles ont été créés.
Le premier rassemble les quatre plus grandes banques présentes en Belgique: Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC. Le nom de leur association: Batopin pour Belgian ATM OPtimization INitiative (ou en français, Initiative d’optimisation des guichets automatiques bancaires belges).
Le second est constitué d’Argenta, d’AXA Banque, de Bpost, de Crelan et de VDK Bank. Son nom est Jofico pour Joint Financial Company (ou en français, Société collective financière).
Une seule différence entre les deux: les quatre grandes banques ne souhaitent plus disposer de distributeurs dans leurs agences et ce, pour la fin 2023.
Pourquoi?
Par contre, chacune de ces coopérations vise à constituer des guichets automatiques communs. Batopin l’explique par sa volonté d’“optimiser l’accès au cash en Belgique”. Jofico par son désir d’une “approche plus intelligente et plus efficace de la gestion”.
En réalité, la principale raison est financière. Dans son communiqué de presse, Batopin le sous-entend: “L’utilité et l’utilisation des guichets automatiques sont en forte perte de vitesse dans notre pays”.
Même son de cloche auprès de Jofico dont les propos se veulent néanmoins plus francs: “Comme de moins en moins d’argent liquide est utilisé et que la fréquence des visites en agence diminue, l’utilisation des distributeurs automatiques de billets diminue et le coût de la gestion de la trésorerie augmente”. La crise sanitaire n’a pas arrangé les choses. Cela a poussé les consommateurs à payer leurs achats sans contact physique. Que ce soit par souci d’hygiène ou parce que durant les confinements, les paiements en ligne ont explosé.
L’oeuf ou la poule
Concrètement, la question mérite tout de même d’être posée: le nombre décroissant de retraits d’argent aux automates bancaires justifie-t-il la diminution croissante de ces mêmes automates? Ou est-ce l’inverse?
Étudiante à la Haute École Provinciale de Hainaut Condorcet à Marcinelle (Charleroi) pour devenir assistante sociale, Éléonore Jacques a sa petite idée sur la question: “De plus en plus de banques font payer les retraits d’argent à leurs distributeurs. Je ne pense pas que cela soit innocent. De la sorte, les banques espèrent décourager davantage de gens de recourir à leurs appareils. Du coup, la raison sera toute trouvée pour enlever encore plusieurs de leurs guichets automatiques”.
Obligation
Cependant, les institutions bancaires doivent respecter une norme de la Banque Centrale Européenne (BCE). Elles doivent assurer un point de retrait à moins de cinq kilomètres du domicile de 95% des Belges.
Selon l’Association Sans But Lucratif (ASBL) Financité qui vise une finance solidaire, proche et adaptée aux citoyens, 82% de la population a pour l’instant accès à un distributeur de billets à moins de deux kilomètres.
Le désert
Or, la situation n’est déjà pas idyllique actuellement. La Courcelloise Éléonore Jacques peut en témoigner: “J’ai parfois besoin de liquide pour manger dans un resto ou dans une friterie. À Trazegnies, il existe une seule borne et elle est régulièrement en panne. Il faut donc se déplacer jusqu’à Courcelles où quatre banques sont présentes (NDLR. seules trois possèdent des automates). Cela me prend dix minutes, car je ne suis pas véhiculée. Je me déplace en transports en commun. En plus, ces agences bancaires ferment assez tôt”.
Le désagrément est encore plus important pour les personnes âgées. Vivant également à Courcelles, Jean-Marie Burlenbackh a 71 ans. Lui aussi se plaint de la désertification bancaire: “Il faut courir de plus en plus loin pour avoir de l’argent de poche. Les banques ne pensent pas aux gens de notre âge. Elles ne pensent qu’à elles”.
Fermetures à gogo
Il était chez BNP Paribas Fortis qui a fermé ses bureaux dans sa commune: “Il fallait que j’aille jusqu’à Fontaine-l’Évêque (NDLR. à environ sept kilomètres) ou jusqu’à Gosselies où je faisais mes courses (NDLR. à une dizaine de kilomètres) pour pouvoir retirer du liquide. En plus, un distributeur de billets sur deux ne fonctionnait pas après le week-end. Pour prendre rendez-vous avec quelqu’un à Courcelles, vous deviez téléphoner à Bruxelles. Et les appareils sont enfermés à l’intérieur. Vous avez l’impression d’être dans un blockhaus. Seul le dépositaire d’argent se trouve dehors”.
BNP Paribas Fortis a déjà annoncé qu’il fermerait son agence de Fontaine-l’Évêque à partir du 1er août 2021.
Problème de santé
Comme Éléonore Jacques, Jean-Marie Burlenbackh ne dispose pas d’un moyen de locomotion personnel: “Je souffre de la hanche et j’avais besoin d’emprunter deux bus pour arriver à destination. Je ne me déplace plus que pour des retraits d’argent d’ailleurs. Les extraits de compte, je les reçois dans ma boîte aux lettres”.
Aujourd’hui, il se retrouve chez la banque publique Belfius toujours en place à Trazegnies et à Courcelles: “J’en suis satisfait. Leurs employés sont toujours polis. Si j’ai besoin d’un rendez-vous, je peux m’adresser à l’accueil”.
Centre-ville carolo
Dans le centre-ville de Charleroi, les guichets automatiques sont plus nombreux. Difficile de ne pas en dénicher un sur votre chemin! Pourtant, Éléonore Jacques rencontre quand même des difficultés lorsqu’elle se rend au cœur du Pays Noir: “Quand je vais boire un verre dans un bar le soir, j’ai aussi parfois besoin de liquide. Or, des bornes extérieures à Charleroi, il y en a peut-être encore à un seul endroit. Je dois marcher pendant dix minutes pour en trouver une. Et souvent, une foule de gens s’agglutine devant l’appareil”.
Selon des données présentées par la Fédération belge du secteur financier (Febelfin), le nombre de distributeurs automatiques de billets est passé de 8.312 en 2010 à 6.941 en 2020.
Inquiétude
Notre interlocutrice n’a pas connaissance de ces chiffres. Mais elle remarque par elle-même la tendance: “Pour l’instant, je ne me fais pas encore trop de soucis. Je pense qu’il reste suffisamment de banques à Courcelles. Mais je pense que petit à petit, elles vont fermer aussi. Ça ne saurait tarder”.
Par contre, la crainte est réelle dans le chef de Jean-Marie Burlenbackh: “Je ne pense pas que Belfius partira si vite que cela de Courcelles. Fortis parti, elle a récupéré plein de clients. Mais je m’inquiète pour le futur, oui. Il ne me resterait plus qu’à me rendre au distributeur automatique de La Poste. Si tous les automates venaient à disparaître, je ne sais pas comment je me débrouillerais. Je ne suis pas un spécialiste des ordinateurs. Je serais incapable d’opérer des transactions en ligne. Je serais perdu. Je devrais faire appel au seul beau-frère que j’ai encore”.
Pour lui, disposer d’argent liquide est une nécessité: “J’aime bien savoir retirer de l’argent par moi-même. En général, je vais en chercher avant le week-end. Je n’apprécie pas trop être juste en ce qui concerne mon argent de poche”.
Service Bancaire Universel
Conscients de la fracture numérique dont souffre de nombreux seniors, le secteur bancaire et le gouvernement fédéral ont conclu un accord pour un Service Bancaire Universel (SBU). Une charte a été élaborée.
Ce SBU prend la forme d’un pack offert à un prix maximum de 60 euros par an (cinq euros par mois). Ce pack donne accès à toute une série d’opérations bancaires telles que:
• 24 retraits gratuits minimum par an aux distributeurs automatiques de sa banque;
• au moins 60 opérations manuelles par an au guichet de la banque;
• une carte de débit;
• l’impression gratuite des extraits de compte aux automates de sa banque, les retraits mensuels d’extraits au guichet (si la banque l’offre) ou l’envoi une fois par mois par la poste à un tarif raisonnable;
• la possibilité d’une domiciliation gratuite des factures (par exemple énergie, eau, télécommunications...) et les ordres de paiement permanents gratuits (par exemple le loyer).
Avantages
“Ce pack, d’un prix de 60 euros maximum, fera donc baisser le prix demandé par de nombreuses banques et pour un meilleur service mais ce n’est pas tout. Toute augmentation annuelle bancaire ne pourra plus excéder les six euros” estime le ministre fédéral de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne (PS), dans le communiqué de presse. “Une augmentation soudaine et sensible des prix, connue par de nombreux clients, sera désormais interdite”.
La secrétaire d’État à la Protection des Consommateurs, Eva De Bleeker (Open Vld), met aussi d’autres acquis en avant: “Nous avons créé ici un service bancaire spécifique pour un groupe très vulnérable, car nous savons qu’il s’agit du groupe de consommateurs le moins mobile dans le monde bancaire. Parallèlement à cela, nous allons mettre à la disposition de toutes et tous des comparateurs de prix clairs pour les services bancaires. Nous aidons ainsi ces personnes à trouver la meilleure option pour eux. Le prix de ces services devra être communiqué et publié chaque année par chaque banque. Cette décision aura le mérite de rendre les choses plus transparentes”.
“Droit pour tous”
Quant au Chief Executive Officer (CEO) de Febelfin, Karel Baert, il souhaite extérioriser son attention vis-à-vis des personnes âgées : “Avec cet engagement, nous voulons montrer que nous ne laissons personne de côté, car gérer correctement son argent et pouvoir payer sans problème est un droit pour tous”.
Le protocole est en vigueur depuis le 19 juillet et le sera pour les trois prochaines années.
Critiques
Mais il ne convainc pas entièrement Financité qui s’en émeut dans un communiqué de presse: “Financité se réjouit que le gouvernement s’attaque aux problèmes des nouveaux·elles exclu·e·s bancaires. Cependant, nous regrettons fortement le choix d’une charte, non contraignante, qui n’obligera donc pas les banques à proposer ce service. De la même manière, nous regrettons que le contenu de ce service bancaire universel ne soit pas proposé ‘tout inclus’. En effet, le tarif annuel de 60 euros comprend une carte de crédit, 60 opérations manuelles et 24 retraits au distributeur de la banque, mais ne prend pas en compte l’envoi postal des extraits de compte qui sont facturés séparément”.
Pour l’ASBL, plusieurs aspects ont complètement été négligés par les autorités: “Les extraits sont certes disponibles gratuitement à l’automate, mais étant donné leur disparition rapide, il reste difficile pour nombre de personnes de se procurer des extraits de compte sans se les faire envoyer par voie postale. Financité pose le même constat sur la réduction du nombre d’agences bancaires qui n’a pas été pris en compte dans la Charte dessinant les contours du SBU. La disparition des agences rend en effet le service bancaire universel difficile à mettre en œuvre. Beaucoup de client·e·s sont alors réduit·e·s à effectuer leurs opérations manuelles par courrier”.
Pétition et plainte
Vous l’aurez deviner. Les mouvements Batopin et Jofico ne poussent pas Financité à l’optimisme: “Si les différents projets de diminution des distributeurs aboutissent, plus d’un tiers auront disparu d’ici 2024 et la distance pour accéder à un distributeur augmentera donc considérablement pour la majorité de la population. Retirer de l’argent deviendra donc de plus en plus compliqué et beaucoup de client·e·s devront se rendre aux distributeurs d’autres banques”.
Au-delà des paroles, l’association est passée aux actes. Elle a imaginé une campagne intitulée “Soyons cash” pour dénoncer l’initiative Batopin. Une pétition est même lancée. Et d’après nos confrères du Soir, une plainte a été déposée auprès de l’Autorité Belge de la Concurrence (ABC) contre Batopin et Jofico.
Conseils communaux
Le sujet de la désertification bancaire fait régulièrement irruption dans les conseils communaux. Dans la région carolorégienne, la Ville de Charleroi et la Commune de Courcelles en ont débattu il y a quelques mois. Ce sont les élus du parti Défi qui ont remis les pieds dans le plat.
“Nous entendons de plus en plus de riverains et de commerçants s’inquiéter de la fermeture des établissements bancaires. Encore récemment, à Jumet, une dame de passage, après avoir baissé la vitre de sa voiture, me demanda quelle était la banque la plus proche. De là où nous étions, rue Louis Lambert, il était difficile de correctement la renseigner et encore heureusement qu’elle était en voiture!
Soyons francs du collier, rien n’est réellement mis en œuvre pour nous encourager à fréquenter les services ‘in real life’ des agences bancaires
Les banques nous assurent depuis un bon petit moment que les citoyens ne se rendent plus aux guichets et que seule une petite poignée d’opérations nécessitent la présence en personne à la banque. Soyons francs du collier, rien n’est réellement mis en œuvre pour nous encourager à fréquenter les services ‘in real life’ des agences bancaires” dénonce Jean-Noël Gillard à Charleroi le 22 février dernier.
Christel Micelli fait le même constat à Courcelles: “Nous entendons de plus en plus de riverains s’inquiéter de la fermeture des agences bancaires dans nos villages. Y a-t-il un guichet dans le coin? Comment puis-je récupérer mes extraits de comptes? Je dois payer une facture, comment je fais maintenant sans appareils automatiques? Et bien d’autres interrogations demeurent encore actuellement!”
Evolution
Pour illustration, les agences BNP Paribas Fortis à Gouy-lez-Piéton et à Trazegnies ont déjà fermé leurs portes. Les guichets et l’accueil de celle située à Courcelles aussi. “Vu que c’est parti dans ce sens, nous n’osons pas imaginer l’avenir sans se poser véritablement de question quant aux effets liés à cette désertification bancaire”.
Pour Christel Micelli, “il est impératif de s’en préoccuper, d’autant plus que la crise sanitaire accentue toutes les inégalités face au développement des nouvelles technologies, et la manière dont celles-ci nous sont finalement imposées”.
Commerçants
Malgré le succès grandissant de l’e-banking et des opérations via les applications mobiles sur smartphones et tablettes, Jean-Noël Gillard pointe qu’un grand nombre de petits achats se règlent encore en cash: “La présence d’agences bancaires joue un rôle important pour nos commerçants de quartier qui profitent de leur proximité, surtout celle des distributeurs de billets. N’oublions pas qu’un grand nombre de nos achats (boulangerie, épicerie, librairie, etc.) continuent de se régler en cash au travers de petits montants.
Leur présence est aussi essentielle pour la vitalité, voire la survie, de nos différents marchés
Leur présence est aussi essentielle pour la vitalité, voire la survie, de nos différents marchés (Jumet, Monceau, Gilly, etc.) qui, s’ils sont des lieux de commerce constituent aussi des moments de rencontre et de convivialité. Les distributeurs de cash permettent aussi aux commerçants de quartier de se débarrasser de certains frais comme celui de l’usage d’un terminal de paiement dont les coûts sont relativement lourds”.
Et puis, comme l’a souligné Eléonore Jacques, les bornes encore existantes ne sont pas toutes en état de marche. Jean-Noël Gillard est contrarié: “Cette situation détériore le commerce local car les clients sont redirigés vers des distributeurs un peu plus éloignés, ce qui peut, à terme, les dissuader de revenir et de préférer au final le confort de mégastructures commerciales comme Ville 2 ou Rive Gauche”.
Publics vulnérables
Et il pense à tous les publics vulnérables comme “les personnes âgées qui n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer facilement, ou encore les citoyens non formés aux outils numériques ou n’en disposant tout simplement pas (migrants, personnes à bas revenus ou surendettées, personnes handicapées)”.
Plan d’actions
A Charleroi, un plan d’actions pour lutter contre l’exclusion numérique a été établi. Il se décline en trois axes: la formation et l’accompagnement des publics fragilisés, la connectivité, et les supports numériques.
Le premier axe a pour objectif de former le plus grand nombre possible d’aidants numériques. Au sein de l’administration communale dans un premier temps (centres troisième âge, maison de jeunes, bureaux d’état-civil/population, antennes sociales du CPAS, etc.) et au sein d’Associations Sans But Lucratif (ASBL) de première ligne dans un deuxième temps (actives dans les secteurs de l’alphabétisation, de l’intégration, de la grande précarité).
Le second cherche à mettre en place au sein d’un grand nombre de bâtiments communaux une dynamique d’équipement progressif en Wi-Fi librement accessible au grand public.
Le troisième vise à équiper en supports numériques les écoles, les bibliothèques, les centres pour le troisième âge, etc.
Suivi de Batopin
Par ailleurs, l’Echevin du Développement Numérique, Eric Goffart (C+), entend accompagner Batopin dans la rédisposition de ses appareils: “La Ville a un intérêt à ce qu'un maximum de distributeurs soient déployés sur notre territoire. Et qu’ils le soient selon un maillage intelligent. Un dialogue doit s’établir en la matière et les contacts ont été initiés pour que la Ville puisse négocier la mise en place de ce réseau de distributeurs dans le meilleur intérêt de ses habitants. Nous avons évidemment une meilleure connaissance du terrain que les autorités bancaires qui s’associent dans ce groupement pour décider de la localisation des distributeurs”.
De son côté, la Députée-Bourgmestre de Courcelles, Caroline Taquin (MR), va suivre de près les réalisations du projet Batopin. Elle n’est clairement pas convaincue par la promesse des banques à installer un automate dans un rayon de cinq kilomètres par rapport à chaque citoyenne et citoyen: “Cette distance représente par ailleurs déjà un long trajet pour le public dont je viens de vous parler (NDLA. les personnes âgées, handicapées, esseulées et les jeunes défavorisés). Une analyse profonde et précise de la situation et des besoin de ce public doit être réalisée”.
Au fédéral
Au niveau politique, c’est cependant le gouvernement fédéral qui a la plus grande liberté d’action. Ces derniers mois et années, plusieurs propositions de loi ou de résolution ont été déposées de la part du centre démocrate Humaniste (cdH), du Parti Socialiste (PS) ou encore d’Ecolo côté francophone. Mais la demande la plus restrictive vis-à-vis des institutions financières provient certainement d’Ecolo en collaboration avec Groen. Elle vise à garantir la présence d’un distributeur automatique de billets dans chaque commune.
Régions délaissées
En Belgique, Bruxelles est la région la plus touchée par la désertification bancaire. D’après les calculs de Financité, elle compte en moyenne 3.994 habitant(e)s par agence bancaire. Soit près du double d’habitant(e)s par agence recensée en Flandre (2.071). En Wallonie, la moyenne est de 3.071 habitant(e)s.
Avec une banque pour 4.213 habitant(e)s, Charleroi est la grande ville belge la plus mal desservie. “Il y a moins de banques par habitant à Charleroi que dans des grandes villes comme Gand, Namur, Mons, Anvers...” déclare Jean-Noël Gillard. Et Charleroi Métropole est en bas de classement des arrondissements belges.
Entre 2015 et 2018, 11 banques ont déserté le territoire carolo.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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