Échec des discussions sur le chômage des employés

Les négociations entre partenaires sociaux relatives à l'introduction temporaire du chômage économique pour les employés n'ont pas abouti, confirment à leur tour les employeurs au sein du Groupe des 10. Dans un communiqué, la FEB, l'UCM, l'Unizo et Agrofront "déplorent vivement que le chômage temporaire pour les employés ne puisse, en dépit de tous leurs efforts, être utilisé aujourd'hui pour préserver l'emploi en cette période difficile".

Les employeurs, qui devaient être reçus par le premier ministre Herman Van Rompuy jeudi midi, souhaitent que le gouvernement reprenne en main ce dossier et rappellent que "leur préoccupation première est d'éviter de nouveaux licenciements d'employés dans les circonstances actuelles".

Le banc patronal au sein du Groupe 10 précise avoir mis sur la table une proposition concrète visant à l'introduction rapide du chômage économique pour les employés. Selon les employeurs, cette proposition prévoyait "la limitation du champ d'application de la mesure" ainsi qu'une "indemnité complémentaire venant en sus de l'allocation de chômage, afin de limiter ainsi la perte de revenu". Les employeurs voyaient enfin cette mesure comme temporaire, "valable un an, sans porter préjudice à une éventuelle solution définitive dans le cadre de la discussion ouvriers-employés".

Mais, "les exigences élevées fixées en contrepartie par les syndicats rendront de facto la mesure proposée impraticable sur le terrain", estiment-ils. Les patrons dénoncent à cet égard un "haut degré de rigidité", des "procédures chronophages" et des "conditions ayant pour effet d'augmenter les coûts de manière inacceptable".

Si la mesure devait être définitivement enterrée, les employeurs redoutent des licenciements, a encore déclaré Pieter Timmermans, directeur général de la FEB. (belga)