Et avec Ryanair vint la première manifestation

L'arrivée de Ryanair à Bruxelles ne fait pas que des heureux, la compagnie aérienne low cost apportant une solide concurrence.

Ryanair acquiert ainsi une deuxième base en Belgique, après Charleroi, avec quatre avions et dix destinations, pour environ 200 vols par semaine. Ryanair a annoncé viser un taux d'occupation dans ses engins de 82%.

Ryanair prévoit en outre pour sa première année de transporter 1,5 million de passagers via Brussels Airport, occasionnant la création de 1.500 nouveaux emplois. Les dix nouvelles destinations sont Alicante, Barcelone, Ibiza (à partir de l'été), Lisbonne, Malaga, Palma, Porto, Rome, Valence et Venise.

Solidarité syndicale
Les syndicats ont pour leur part manifesté leur inquiétude et leur mécontentement à l'arrivée effective de la compagnie irlandaise. "Nous voulons sensibiliser les passagers au sujet des billets bon marché et donner un signal clair à tous les employeurs de la zone de l'aéroport. Nous demandons aux employeurs de respecter les législations en vigueur, les CCT sectorielle et d'entreprise et d'assurer la sécurité de leur travailleurs", ont expliqué les syndicats.

Ces derniers ne s'opposent pas à la concurrence mais "à la concurrence faussée". "Le droit du travail belge doit être appliqué par toutes les compagnies et les cotisations belges de sécurité sociale légales payées", ont souligné les syndicats en pointant du doigt Ryanair.

"Nous menons cette action aujourd'hui, jour de l'arrivée de Ryanair à Zaventem. Mais, c'est aussi le 17e anniversaire de la fermeture de Renault Vilvorde. Après Renault, la Sabena et DHL ont notamment suivi. Aujourd'hui, la grogne sociale règne chez LSG Sky Chefs Brussels International. Et nous avons appris la fermeture de Heinz hier", a commenté Paul Buekenhout du syndicat LBC-NVK.

En solidarité avec les travailleurs concernés, les manifestants ont observé une minute de silence.