L’impact de la Covid-19 sur les entreprises carolos en chiffres
Cela va faire plus de dix mois maintenant que le coronavirus s’est introduit dans nos vies privées et professionnelles. Les conséquences sont nombreuses: distanciation sociale, nettoyage régulier des mains, port du masque, télétravail, entreprises fermées... C’est tout un mode de fonctionnement qu’il a fallu repenser. Le club Business for Charleroi (B4C) qui regroupe plus de 300 patrons d’entreprises du grand Charleroi a sondé les entrepreneurs carolos pour en mesurer l’impact socio-économique.
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Un peu plus de 59% des hommes d’affaires de la région carolorégienne prévoyaient une diminution de leurs revenus en 2020. C’est une des statistiques qui ressort d’un questionnaire en ligne qui leur était adressé à la fin du mois d’août.
25,24% des 103 répondants s’attendaient à une baisse de l’ordre de 10 à 30%. 22,23% escomptaient même une chute supérieure tandis que 11,65% pensaient pouvoir limiter la casse à un maximum de 10%.
Pour être complet, 18,45% estimaient que leurs résultats seraient comparables à ceux de 2019 alors que 17,48% envisageaient même de faire mieux. Évidemment, ces avis ont été collectés avant que la deuxième vague du coronavirus ne déferle sur la Belgique. Depuis lors, certains indépendants comme les coiffeurs ont dû fermer leurs portes. Néanmoins, cela donne un aperçu du ressenti entrepreneurial carolo au sortir de la première vague de la maladie.
À ce moment-là, les boss sambriens interrogés estimaient que leurs sociétés étaient plutôt en ordre de marche. 36,89% d’entre eux déclaraient qu’elles fonctionnaient de 75 à 99% de leurs capacités. 25,24% affirmaient même tourner à plein régime. Et 17,48% reconnaissaient que leurs activités carburaient entre 50 et 74% de leurs potentialités. Un peu plus de 20% des sondés prétendaient réussir moins bien.
Les perspectives des entreprises carolos étaient même plutôt positives. 77,67% de leurs gérants ont rapporté que le risque de faillite était peu important à moyen terme. 12,62% jugeaient pouvoir survivre dans les conditions du sondage endéans un an. Seuls 9,71% craignaient devoir mettre la clé sous le paillasson dans les six mois suivants.
Malgré ces chiffres encourageants, le niveau de confiance par rapport au futur économique global était assez faible. Sur une échelle allant de un à dix, il se situait à quatre.
Évidemment, les entreprises ont rencontré des problèmes multiples et variés depuis que des mesures sanitaires ont été imposées dans le pays. Le plus important de tous à Charleroi est la difficulté d’accès aux clients ou la baisse de la demande (60,19%) suivi par la difficulté d’accès aux fournisseurs et la dépréciation du capital productif due à l’inactivité (20,39% chacun). 14,50% se plaignaient de l’absentéisme des travailleurs sans doute occasionné par la propagation du virus.
Par ailleurs, 25,24% ont dénoncé d’autres soucis qui n’étaient pas soulevés dans le questionnaire tels que le départ du personnel qualifié ou le manque de trésorerie.
Face à ces contretemps, il a fallu s’adapter. Le principal levier que les patrons carolos ont activé, c’est le télétravail pour les employés (64,08%) suivi de près par le chômage économique (63,11%). L’utilisation d’internet, des réseaux sociaux, de nouvelles applications, de webshops a été développée dans 41,75% des cas.
29,13% des personnes interrogées ont dû réduire leurs coûts d’exploitation (par exemple, licenciements, réduction de salaires...) et 28,16% ont dû modifier ou adapter leurs produits et services. 15,53% ont été contraints de demander de nouveaux crédits.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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