La BCE baisse son taux directeur
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de baisser son principal taux directeur à 1,25% face aux menaces de récession économique, mais s'est une nouvelle fois refusée à jouer les remparts contre la contagion de la crise de la dette dans la zone euro.
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Economistes et marchés attendaient un geste fort de sa part en réaction à la crise qui secoue la région, mais pas sur son taux directeur dès ce mois-ci. La BCE fait ainsi marche arrière cinq mois à peine après avoir augmenté le baromètre du crédit en zone euro de 25 points de base à 1,50%, et ce alors que l'inflation pointe à 3% en zone euro, bien au-delà de son objectif de maintenir la hausse des prix sous le seuil de 2% à moyen terme.
Soulagement des bourses
Le soulagement a été immédiat sur les Bourses européennes qui ont brusquement accéléré leurs gains après cette annonce. "C'est un soulagement que la BCE semble avoir laissé tomber ses inquiétudes sur des pseudo-pressions inflationnistes", a commenté Jennifer McKeown, économiste chez Capital Economics.
Draghi alarmiste
Son nouveau président depuis mardi, l'Italien Mario Draghi, s'est davantage montré alarmiste pour la croissance. L'économie de la zone euro est affectée par des "risques" et des "incertitudes particulièrement hautes et persistantes", a-t-il déclaré lors de sa première conférence de presse mensuelle. Il a jugé "très probable une révision à la baisse significative des prévisions de croissance en 2012" de la BCE en décembre.
En septembre la BCE avait déjà abaissé sa prévision de croissance pour 2012 à 1,3%, contre 1,7% précédemment. Dans le même temps M. Draghi a dit que l'inflation en zone euro restait "élevée" mais qu'elle allait "diminuer au cours de l'année 2012, sous les 2%" conformément à l'objectif de moyen terme de la BCE. "Bien sûr que le principal objectif de la BCE est de maintenir la stabilité des prix et non de soutenir la croissance économique, mais actuellement la croissance semble être la principale préoccupation et l'inflation considérée comme un effet secondaire", a estimé Carsten Brzeski, économiste d'ING.
En revanche, Mario Draghi a douché les espoirs des économistes et marchés de voir la BCE endosser le rôle de chevalier blanc de la zone euro, pour empêcher un emballement de la crise de la dette. Déjà, l'Italie et l'Espagne subissent une forte hausse de leurs taux d'emprunt. Une évolution que les incertitudes sur l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro risquent de creuser.
La BCE achète depuis le printemps 2010 de la dette publique sur le marché secondaire, où circulent les titres déjà émis, pour tenter de freiner l'envolée des taux des pays en difficulté. Mais elle s'est toujours refusée à effectuer des achats de grande ampleur et attend désormais que le fonds de secours européen (FESF) prenne son relais dans ce domaine. "Mario Draghi a clairement signifié que la Banque n'achèterait pas suffisamment d'obligations (publiques) pour fournir le pare-feu que les marchés espèrent pour voir la région sortir de la crise", souligne Jennifer McKeown.
Ne comptez pas sur une aide extérieure
Pour le président de l'institution monétaire de Francfort (ouest), comme pour son prédécesseur Jean-Claude Trichet, il appartient aux gouvernements de se sortir eux-mêmes de cette mauvaise passe dont ils sont responsables en ayant creusé leurs déficits. Les gouvernements ne doivent pas "compter sur une aide extérieure" mais sur "leur capacité à se réformer eux-mêmes", a-t-il déclaré, ajoutant: "Personne ne peut nous obliger (à augmenter ces achats). Nous sommes indépendants".
Selon le journal allemand Die Welt à paraître vendredi, la France, l'Italie, la Commission européenne et les Etats-Unis, à Cannes (Sud-Est de la France) veulent que la BCE aille encore plus loin en s'inspirant de la Réserve fédérale américaine. Agir comme la Fed reviendrait à acheter de la dette des Etats sur le marché primaire, c'est-à-dire dès son émission.
Une éventualité que l'Allemagne a immédiatement refusé parce que cela reviendrait à créer de la monnaie, et donc à encourager l'inflation. "La BCE n'est pas la Fed ni la Banque d'Angleterre" et "la méthode américaine d'utiliser la Fed comme puissance de feu n'est pas la méthode que l'on peut suivre en Europe", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale allemande à Cannes. Après la conférence de presse M. Draghi a pris l'avion pour Cannes où il doit participer aux discussions. (afp)
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