La Belgique contrainte à se serrer la ceinture

La Belgique va devoir se serrer la ceinture en raison de la crise, selon les scénarios élaborés par le Conseil supérieur des finances, dont le Soir a obtenu copie. Het Nieuwsblad, De Standaard et Het Laatste Nieuws font également état de ce rapport.

Le Conseil supérieur des finances prévoit un déficit de l'ordre de 3,5% du produit intérieur brut en 2009 et de 4% en 2010, à cause de la crise économique. Pour tenter de ramener les finances publiques à l'équilibre, il a élaboré deux scénarios.

Le premier entend revenir à l'équilibre en 2013, ou au plus tard en 2015. Mais il s'agit d'un "remède de cheval" car il signifierait ni plus ni moins une baisse des dépenses publiques de 4,2% par an. "C'est beaucoup quand on sait que les dépenses publiques augmentent de 2,5% par an depuis 10 ans".

Si l'Etat décide de toucher également aux dépenses sociales et de vieillissement, mais pas à la fiscalité, la Belgique devra supporter une croissance zéro de toutes ses dépenses pendant 4 ans à tous les niveaux de pouvoir. Le deuxième scénario, plus "léger", prévoit l'équilibre pour 2019. Cette lenteur aurait cependant un coût plus élevé. Il faudrait prévoir une réduction des dépenses de 0,6% par an environ. Ce scénario passerait difficilement sans une hausse de la fiscalité.

Le Conseil supérieur des finances prône le premier scénario, tout en reconnaissant qu'il y a des risques "du côté de sa faisabilité politique et sociale dans des délais rapprochés (5 ans, dont une en principe d'élections fédérales". Si le gouvernement opte pour le retour à l'équilibre en 2013, l'effort à fournir sera pire que le Plan global des années 1993-1998. Il y a une dizaine de jours, l'Echo avait déjà relayé un document préparatoire à ce rapport. (belga)