“La Belgique passera l’hiver sans problème”: comment nos voisins français analysent notre gestion de la crise énergétique

“La Belgique passera l’hiver sans problème”, écrit le média français. Alors que la France redoute des délestages durant le mois de janvier en raison de l’arrêt d’un tiers de son parc de réacteurs nucléaires, la situation est bien différente dans notre pays. “La différence fondamentale est qu’on n’anticipe pas de problème d’approvisionnement d’électricité. On a une situation un peu plus rassurante”, indique Jean Fassiaux, porte-parole du gestionnaire de réseau Elia.

Pourquoi notre pays s’en sort-il mieux que son voisin français? Principalement grâce au fait que la Belgique va passer l’hiver avec six puis cinq de ses sept réacteurs nucléaires. Cela représente près de la moitié de notre production d’électricité. Autre facteur positif: la hausse continue de la production issue du renouvelable (20%).

“Durant certains hivers, on a déjà passé des semaines avec seulement un réacteur disponible et sans délester pour autant malgré les tensions. Il faudrait vraiment un enchaînement de facteurs pour qu’on ait des difficultés”, déclare M. Fassiaux.

La diminution de la consommation d’électricité est davantage marquée en Belgique (-9,6%) qu’en France (entre -5 et -7%) d'une année à l’autre. Le porte-parole d’Elia indique que la météo a joué un rôle dans cette baisse, mais que même sans elle, la diminution serait tout de même de 6% en 2022.

Les gouvernements français et belges ont tous les deux opté pour un plan spécial, “plan de sobriété énergique” chez nos voisins et “plan hiver” chez nous, afin de réduire la consommation durant les prochains mois.

“À ce stade, on observe une baisse presque naturelle de la consommation et elle devrait être encore plus marquée dans les prochains mois avec l’arrivée du froid. En réalité, on est moins dans un contexte français où il faut organiser la sobriété”, précise M. Fassiaux.

“On suit quand même la situation des pays européens car on exporte de l’électricité et on pourrait avoir besoin d’en importer dans certains cas”, rappelle le porte-parole d’Elia.

Crise de l’énergie: les gestionnaires de réseau européens confiants pour la Belgique