La crise grecque relance l'idée d'une agence de notation européenne

"Plus de concurrence dans ce domaine ne peut pas nuire" et une agence de notation européenne "pourrait être utile", a estimé lundi la chancelière allemande Angela Merkel. Vendredi, le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, a aussi dit "réfléchir à la valeur ajoutée d'une agence supplémentaire".
 
Aujourd'hui, trois grandes agences américaines, font la pluie et le beau temps: Standard and Poor's, Moody's et Fitch dont les notes sur la capacité d'une entreprise ou d'un Etat à rembourser ses dettes sont des éléments essentiels pour fixer les taux d'intérêt sur les marchés.
 
Les Européens ont pris l'an dernier des mesures pour tenter d'encadrer davantage les agences de notations, dans la foulée de la crise bancaire mondiale où elles avaient déjà été mises en cause. Si aujourd'hui on les accuse d'excès de zèle, elles avaient été accusées à l'époque d'avoir sous-estimé le risque de certains produits financiers complexes détenus par des institutions comme Lehman Brothers.
 
Les nouvelles règles, qui doivent être intégrées d'ici le 7 décembre dans le droit national des 27 pays de l'UE, conditionnent le maintien de la licence des agences souhaitant exercer leur activité en Europe au respect d'une série de règles en matière de transparence de méthodes d'évaluation ou de risques présentés par certains types de titres. Même les agences américaines devront s'y soumettre. (belga/cb)