La réforme des cotisations sociales des indépendants "ne va pas assez loin"

Avant le 1er janvier, les indépendants devaient payer des cotisations chaque trimestre, basées sur leurs revenus d'il y a trois ans. Désormais, une cotisation provisoire basée sur les revenus indexés d'il y a trois ans est proposée par la caisse d'assurances à chaque échéance mais si les revenus d'un indépendant sont aujourd'hui supérieurs, il peut choisir, avec l'accord de sa caisse d'assurances, de payer un montant plus élevé et inversement.

A la caisse d'assurances sociales de l'UCM, qui gère les dossiers de plus de 90.000 indépendants francophones, 1.394 demandes de réduction et 1.407 d'augmentation ont été traitées. Toutes l'ont été dans un délai d'un mois, précise l'UCM.

Un bémol persiste selon l'Union des classes moyennes, qui déplore une rigidité du système: les seuils de réduction. "En effet, il ne suffit pas de démontrer une baisse de ses revenus pour payer moins, il faut être passé sous un des deux seuils, soit de 12.870 euros, soit de 25.740 euros", rappelle-t-elle.

Dans le cas d'une baisse des revenus de 70.000 à 30.000 euros par exemple, l'ajustement ne pourra se faire qu'à la régularisation. L'UCM demande que des seuils supplémentaires soient rajoutés ou que ceux existants soient totalement supprimés du système.