Le caddie de courses toujours plus cher: voici les supermarchés qui ont le plus augmenté leurs prix
Les supermarchés, Carrefour et Delhaize en tête, ont augmenté considérablement les prix de nombreux produits alimentaires. La hausse est particulièrement frappante chez Carrefour (+4,4%) et Delhaize (+3,1%), même si les spécialistes estiment que les autres chaînes suivront dans les semaines à venir. “Une inflation d'une telle ampleur a certainement dû se produire dans les années 70”, compare l’expert en commerce de détail Gino Van Ossel, professeur à la Vlerick Business School.
Il était inéluctable que les supermarchés augmenteraient leurs prix. Traditionnellement, les prix sont ajustés en janvier et les négociations sont en cours depuis quelques mois. Toutefois, les prix ont davantage grimpé que les années précédentes. Cela s'explique par la crise sanitaire, mais aussi celle de l’énergie, la rareté des matières premières et la hausse des coûts de transport.
Ainsi, chez Delhaize, les gaufres au sucre sont désormais 7,4% plus chères, et le prix du lait entier a grimpé de 10,5%. Chez Carrefour, un sachet de chips au poivre est devenu 7,4 % plus cher et le prix des spaghettis a explosé (+30%). Daltix, le spécialiste belge des données - dans lequel le groupe Colruyt détient désormais une participation majoritaire - suit chaque jour en ligne l’évolution des prix des produits dans les supermarchés et a constaté qu’en janvier, les prix ont déjà augmenté de 4,4% dans les hypermarchés Carrefour et de 3,1% chez Delhaize. En revanche, chez Albert Heijn (+1,2%) et Colruyt (+0,4%), la hausse est encore limitée.
“Delhaize et Carrefour sont les premiers à augmenter les prix”
“Traditionnellement, Delhaize et Carrefour sont les premiers à augmenter les prix, tandis qu’Albert Heijn et Colruyt jouent beaucoup sur le prix. Les augmentations de prix dans ces magasins surviennent généralement plus tard”, explique Bob Van der Vleuten. “On s’attend à ce que les prix augmentent encore davantage d’ici la fin du mois de janvier. Cela dépendra de l’évolution de l’inflation, mais au bout d’un certain temps, la concurrence reprendra de plus belle. Il y a toujours une hausse des prix en janvier, mais cette fois, elle a commencé dès le mois de novembre. Au cours du dernier trimestre de l’année dernière, tous les détaillants ont connu une augmentation moyenne des prix de 0,5 à 1%, à l’exception de Colruyt où elle a été de 0,4%”, souligne le spécialiste.
“Vous aurez constaté que les prix ont considérablement augmenté pour de nombreux produits d’épicerie”, ajoute Gino Van Ossel. “L’objectif de l’UE depuis des années est de maintenir l’inflation en dessous de 2%. Lorsque le prix des produits d’épicerie augmente de 5 % ou plus, c’est beaucoup, car la nourriture est un facteur important de l’indice. C’est vraiment exceptionnel. La plupart des gens pensent que les fournisseurs augmentent les prix et que les supermarchés les répercutent simplement sur les prix dans les rayons, mais ils oublient que les coûts des supermarchés augmentent également. Les salaires des employés des supermarchés sont aussi liés à l’indice. En outre, les magasins consomment de l’électricité et doivent être chauffés. Et ces coûts ont évidemment augmenté”, fait-il remarquer.
Indexation des salaires
“Si le coût total était répercuté, les prix seraient encore bien plus élevés”, estime le professeur Van Ossel. “On se pose toujours la question de savoir qui va payer la facture et on se dit généralement que le gâteau sera divisé en trois parties: le consommateur paiera une part, le supermarché paiera la sienne, tout comme le fournisseur. Il est difficile de dire qui va payer pour quelle partie. C’est un jeu de négociation, mais aussi de compétition. Il se peut que pour certains produits, l’augmentation de prix soit répercutée intégralement et pour d’autres pas du tout.”
“La particularité de la situation belge est que nous ne ressentons que temporairement ces augmentations de prix, car nos salaires augmentent automatiquement”, explique M. Van Ossel. “Cela arrive toujours avec un certain retard, mais pour une famille moyenne, cela reste gérable. Lorsque les ménages doivent se serrer la ceinture, ils économisent principalement sur certaines dépenses: reporter d’un an l’achat d’une nouvelle voiture, faire réparer une machine à laver au lieu d’en acheter une nouvelle, partir en vacances à la Côte plutôt qu’à l’étranger. On constate aussi qu’ils sont de plus en plus sensibles aux prix dans les supermarchés, et se tournent davantage vers les marques des distributeurs, moins chères.”
“Les prix augmentent mais ne baissent jamais”
Pour Gino Van Ossel, il est peu probable que les prix repartent à la baisse dans le courant de l’année. “En général, les prix augmentent mais ne baissent jamais”, dit-il. “On voit ça partout, par exemple aussi dans le secteur de la friterie: si le prix des pommes de terre augmente, alors les frites deviennent plus chères. Mais lorsque le prix de la pomme de terre baisse, les frites ne redeviennent jamais moins chères. Cela s’explique par le fait que les salaires sont liés à l’indice. Lorsque les prix de production chutent, le secteur se dit : “Ouf, nous pouvons prendre un peu plus de marge”. Et il peut donc y avoir à nouveau des promotions.”
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