Le propriétaire d'un café demande que le prix de la bière soit augmenté “par respect”

"Les prix des boissons sont trop bas depuis des années", a déclaré l'Anversois, qui dirige les cafés Sous-Sol, Vrij België et Cantaloop, à nos confrères de Het Laatste Nieuws. "Les clients se sont habitués à des prix qui ne couvrent pas ce qu'ils doivent couvrir. Ils ne connaissent donc pas le bon rapport entre le prix et la qualité". 

Selon lui, la crise du coronavirus pourrait servir à rétablir les prix dans le milieu. "C'est le moment de se regarder dans le miroir en tant qu'entrepreneur (...) Il est temps de faire ce que nous devons faire", lance Jelle Henneman. Ce qui signifie augmenter le prix de la bière et du vin, mais “pas les boissons non alcoolisées, qui ont longtemps servi à compenser".

“Le cava que les gens boivent dans les bars n’a rien de qualitatif. Pourtant, ils continuent de payer 4 à 5 euros pour un verre sans aucun problème. Mais osez demander le même prix pour une bière de renommée internationale, et c’est la révolution. Ça ne va pas. En tant qu'établissement, nous offrons également une valeur ajoutée. Vous pouvez toujours boire une bière dans votre jardin avec des amis, mais ça ne sera jamais pareil”. 

“En tant qu’indépendants, les patrons de cafés ont un statut incertain, avec une pension peu élevée, une assurance maladie limitée et aucune protection contre le chômage par le biais d’allocations. Une telle augmentation de prix n’est pas nécessairement due à un manque d’argent, mais par respect”, conclut-il. “Cela devrait résoudre un très vieux déséquilibre au sein du secteur”.