Les comptes wallons passés au crible par Eurostat

En janvier dernier, Eurostat a fait savoir aux autorités belges son souhait de rencontrer représentants politiques et experts du fédéral et des Régions, en présence de l'Institut des comptes nationaux (ICN). Selon une source proche du dossier, la demande n'est pas indifférente à la révision récente de la dette wallonne de 6,2 à 11,2 milliards d'euros.

Lors d'une réunion avec les représentants wallons le 13 février, dont a fait état jeudi la Libre Belgique, Eurostat a réclamé de façon urgente des chiffres très détaillés. Les opérations hors bilan et les opérations de financement alternatifs, notamment celles liées aux plans Marshall, sont visées, de même que toutes les injections de capital, garanties, opérations de leasing et de swaps et les partenariats publics-privés.

L'enquête porte aussi sur la SPAQuE (Société publique d'aide à la qualité de l'environnement), la SOWAFINAL (Societe wallonne pour la gestion d'un financement alternatif à Liège), le CRAC (Centre régional d'aide aux communes), la SOGEPA (Société wallonne de gestion et de participations) et la SOWALFIN (Société wallonne de financement et de garantie des PME).

Eurostat demande en outre la liste exhaustive de la centaine d'intercommunales wallonnes, une explication détaillée du financement des certificats verts et un bilan des universités et hautes écoles.

Face à ces demandes détaillées, les autorités du sud du pays ont mis sur pied un comité de pilotage pour transmettre à Eurostat les informations demandées dans les délais.