Les "gilets jaunes" bloquent un dépôt à Namur et font barrage à Liège
VideoEn Belgique ce vendredi, en France demain. Le mouvement de protestation des "gilets jaunes", né sur les réseaux sociaux, perturbe les routes et "points stratégiques" dans les deux pays pour protester contre la hausse des prix du carburant. Une dizaine de personnes a rejoint celle déjà présente au dépôt de la société distributrice de mazout Proxifuel, à Wierde (Namur), pour empêcher l'accès aux cuves, indique la police de Namur. Plus d'une centaine de personnes sont rassemblées à Sclessin et à Wandre depuis cette nuit.
Dans notre pays, les actions ont déjà commencé un peu partout depuis 6h ce matin. Décrits comme des "mouvements citoyens pacifistes" par les perturbateurs, ces derniers souhaitent se faire entendre... en douceur. Outre la hausse des prix du carburant, ils profitent aussi de l'occasion pour dénoncer la politique d'austérité du gouvernement, les taxes, etc.
Namur
À Namur notamment, certains contestataires ont commencé l'opération jeudi soir et ont dormi sur place. Rejoints par d'autres vendredi matin, la vingtaine de manifestants poursuivra ensemble son mouvement de protestation jusqu'à lundi matin, indique Claude Gilles, porte-parole de l'assemblée.
Tous les camions qui devaient venir s'approvisionner pour effectuer leurs livraisons sont bloqués, que ce soit pour le mazout routier ou celui de chauffage.
Outre les prix des carburants, les "gilets jaunes" veulent montrer au gouvernement leur mécontentement concernant la baisse globale du pouvoir d'achat. "Le citoyen n'a plus un niveau de vie décent", a déclaré M. Gilles. "On a du mal à se payer à manger et beaucoup sont concernés".
Les manifestants de Wierde invitent le reste des citoyens à les rejoindre. Une soirée dansante devrait même être organisée vendredi soir.
La société Proxifuel n'a pas porté plainte et n'a, semble-t-il, pas l'intention de le faire. Ses employés indiquent en revanche que tous les livreurs ont été prévenus, afin qu'ils ne se rendent plus au dépôt jusqu'à nouvel ordre.
De son coté, la police indique que l'action se poursuit dans le calme et est donc tolérée. Des conditions ont cependant été imposées, notamment qu'il n'y ait pas de perturbations sur la RN4, qui jouxte le site.
Liège
Il était près de 00h30 quand les premiers "gilets jaunes" se sont rendus aux ports pétroliers de Wandre et de Sclessin afin d'installer un barrage pour protester contre la hausse des prix des carburants et conscientiser le gouvernement.
Des palettes en bois ont été installées afin de bloquer l'accès aux camions-citernes. La police s'est rendue sur place pour veiller au bon déroulement de la manifestation. À 11h30, plus d'une centaine de personnes se trouvaient encore aux différents ports pétroliers liégeois. La police de Liège est toujours sur place pour garantir la sérénité d'éventuels débats.
"Amenez vos palettes, vos blocs, pour barrer les routes"
Difficile d'estimer l'étendue des perturbations. Elles seront en tout cas bien présentes en Wallonie, où l'appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux semble avoir été bien suivi. "Amenez vos palettes, vos blocs, pour barrer les routes", lit-on notamment sur les différents groupes qui se sont constitués sur Facebook. L'un d'eux a attiré près de 11.000 participants, à voir si certains ne limiteront pas leurs actions à un simple "like".
Il est également prévu de bloquer l'accès à certains dépots de carburants, notamment à Feluy sur l'autoroute E19. Selon L'Echo, certains transporteurs ont déjà reçu l'ordre de ne plus s'y rendre pour le moment. Le site Gilops à Wandre est aussi bloqué. Et ce sera très loin d'être les seules perturbations prévues ce vendredi (voir ci-dessous).
Par ailleurs, même si l'essentiel du mouvement de grogne est prévu aujourd'hui, des actions pourraient se poursuivre samedi à plusieurs endroits comme à Tournai.
Vont-ils paralyser la France?
En France, les "gilets jaunes" appellent samedi à bloquer routes et points stratégiques à travers le pays lors d'une "mobilisation générale" citoyenne contre la hausse des prix des carburants, qui inquiète le gouvernement.
Pris de vitesse par ce mouvement de défiance qui a essaimé en quelques semaines sur les réseaux sociaux, hors de tout cadre syndical ou politique, l'exécutif a tenté par tout moyens de le désamorcer.
"Que nos concitoyens, qui considèrent qu'aujourd'hui ils ne sont pas entendus, pas considérés, s'expriment et le disent: il faut le respecter, il faut l'entendre", a affirmé mercredi le président Emmanuel Macron, tout en disant "sa méfiance" face aux récupérations politiques.
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé des mesures "d'accompagnement" pour atténuer la hausse des prix de l'énergie, tandis que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a, lui, joué la fermeté en assurant qu'aucun "blocage total" ne sera toléré.
Sans effet pour le moment: plus de 700 actions visant à perturber ou bloquer les accès aux villes, les rocades et grands axes routiers (péages d'autoroutes, tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus...), aéroports (Marseille, Bordeaux, Toulouse, Beauvais...) ou dépôts et raffineries de carburants (Donges, Fos-sur-Mer, Feyzin...) étaient répertoriées jeudi.
Elles pourront prendre la forme de blocages, de barrages filtrants ou d'opérations escargot, comme sur le périphérique parisien où un cortège se déploiera avant de rejoindre l'Elysée.
"On ne pense pas aux gens qui sont en périphérie, en province, en zone rurale (...). On leur dit de se déplacer autrement mais la réalité, c'est pas ça. Ils n'ont pas d'autre choix que de payer", explique Priscillia Ludosky, à l'origine d'une pétition pour une baisse des prix à la pompe qui avait recueilli jeudi plus de 850.000 signatures.
Au fil du temps, l'opposition à la hausse des prix du carburant, première des revendications, s'est élargie à une contestation plus large de la politique du gouvernement et notamment des taxes qui grèvent le pouvoir d'achat.
"Il va falloir aller se battre le 17 novembre pour que nous, citoyens, on ait notre mot à dire dans l'avenir sur ce qui va se passer en France: les taxes, les lois, la gestion du gouvernement", affirmait cette semaine sur Facebook Eric Drouet, chauffeur routier à l'origine de la mobilisation.
L'appel à un "blocage national contre la hausse du carburant" qu'il a lancé en octobre sur Facebook a été décliné en autant de groupes locaux, et les gilets jaunes fluo de sécurité routière ont fleuri sous les pare-brises en signe de ralliement à ce mouvement protéiforme.
L'ampleur soudaine prise par cette fronde, qui rappelle les "bonnets rouges" contre l'ecotaxe en 2013, a déconcerté. "Même si (ce mouvement) est irrationnel, c'est réel", a reconnu mardi Christophe Castaner.
Les "likes" de Facebook se traduiront-ils en milliers de participants sur les routes samedi ?
Gratis onbeperkt toegang tot Showbytes? Dat kan!
Log in of maak een account aan en mis niks meer van de sterren.Aussi dans l'actualité
-
Montelco
Plus de la moitié des Belges ont encore une ligne fixe : voici combien vous pouvez économiser en vous en débarrassant
En moyenne, un ménage belge avec un forfait 4 en 1 paie 106 euros par mois pour son abonnement internet, télévision, ligne fixe et mobile. Les familles avec un forfait 3 en 1 (sans abonnement mobile) paient 68 euros, selon les chiffres de Statbel. En comparant, chaque famille peut faire de belles économies. Surtout si vous supprimez votre ligne fixe. MonTelco.be a fait le calcul. -
Independer
Les primes d'assurance augmentent elles aussi : voici comment éviter l'indexation
La crise énergétique a un impact sur le prix de tous les produits dans notre pays. Les assurances en font donc partie et, malheureusement, elles n’échapperont pas aux augmentations de prix. Que faire face à la hausse des primes ? Independer.be vous met sur la bonne voie. -
L’essence repart à la hausse dès jeudi
Les prix maxima de l'essence à la pompe seront en hausse à partir de jeudi, annonce le SPF Économie. -
Attention à ces fraudeurs se faisant passer pour des banques
L’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) a adressé mercredi une nouvelle mise en garde contre des fraudeurs qui usurpent l’identité de banques afin de tromper la vigilance des consommateurs. -
Les primes d’assurance incendie s’envolent: comment l’expliquer?
Les primes d’assurance incendie grimpent en raison de la hausse des prix des matériaux de construction et de l’augmentation des catastrophes naturelles, peut-on lire mercredi dans les journaux Mediahuis.
-
AB InBev pourrait encore augmenter le prix de la bière
Le groupe brassicole AB InBev pourrait encore augmenter les prix de ses marques de bière dans les mois à venir. Son CEO Michel Doukeris a en effet ouvert la porte à cette possibilité jeudi lors d’une conférence téléphonique avec les analystes et les investisseurs après la publication des résultats financiers du deuxième trimestre de la société. -
Independer
Partez en vacances la conscience tranquille: demandez une surveillance policière
En été, nombreux sont les cambrioleurs qui profitent de l’absence des vacanciers. Vous partez bientôt en vacances et vous voulez éviter les visiteurs indésirables ? Demandez à la police locale de surveiller régulièrement votre habitation depuis l’extérieur, de jour comme de nuit, ce service est totalement gratuit. Vous pouvez également souscrire une assurance vol supplémentaire. Independer.be vous explique comment protéger votre habitation et son contenu. -
Le secteur de la construction recrute à tour de bras: “Quiconque a envie de travailler est le bienvenu”
Le secteur de la construction, dont le nombre de travailleurs et indépendants a fortement augmenté ces 20 dernières années, est encore à la recherche de 18.000 collaborateurs supplémentaires, indique mercredi la Confédération Construction.